USA | Immigration
À partir du 20 août 2025, les États-Unis mettront en œuvre un programme pilote permettant aux agents consulaires d’exiger une caution pouvant atteindre 15 000 dollars pour certains voyageurs. Cette initiative vise à limiter les dépassements de séjour et renforcer le contrôle migratoire.
Le gouvernement américain a annoncé lundi une nouvelle mesure migratoire ciblant les visiteurs issus de pays affichant un taux élevé de non-respect des visas. À compter du 20 août, les demandeurs de visas touristiques et d’affaires pourraient se voir imposer une caution obligatoire de 5 000, 10 000 ou 15 000 dollars, selon le profil du pays d’origine.
Cette caution, remboursable si le voyageur quitte le territoire dans les délais autorisés, vise à décourager les séjours irréguliers. Les ressortissants de pays où les données de contrôle sont jugées faibles, ou dont les citoyens bénéficient de programmes de citoyenneté sans condition de résidence, sont également visés.
Parmi les pays potentiellement concernés figurent Haïti, le Tchad, l’Érythrée, la Birmanie et le Yémen, selon le Federal Register. D’autres pays africains comme le Burundi, le Togo ou Djibouti sont aussi mentionnés dans les données migratoires américaines.
Cette mesure relance une politique initiée par Donald Trump en 2020, mais jamais mise en œuvre à grande échelle à cause de la pandémie. Elle s’ajoute à un autre frais introduit par le Congrès américain : un frais d’intégrité de visa de 250 dollars, prévu pour entrer en vigueur le 1er octobre 2025. Celui-ci s’appliquera à tous les demandeurs de visas non-immigrants, sauf exemption, et pourrait être remboursé en cas de respect des conditions du visa.
Ce durcissement des conditions d’entrée sur le territoire américain s’inscrit dans un contexte de sécurité migratoire renforcée, mais il suscite déjà des inquiétudes dans le secteur du tourisme. Selon l’U.S. Travel Association, ces nouvelles exigences risquent de réduire les flux de visiteurs étrangers vers les États-Unis, tout en complexifiant l’accès au territoire pour les pays à faible revenu.
Jean Dalens SEVERE

























































































































