Tragédie des enfants à Port-au-Prince
Port-au-Prince, 23 septembre 2025 — Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) se dit « profondément choqué et préoccupé » après la mort de dix enfants en dix jours dans la capitale haïtienne. L’organisation appelle à des mesures immédiates pour protéger les plus jeunes, victimes d’attaques armées et de frappes de drones.
Frappes meurtrières à Simon Pelé
Selon l’UNICEF, le samedi 20 septembre, une frappe de drone a tué six enfants et plusieurs adultes dans le quartier populaire de Simon Pelé. Une fillette de quatre ans est morte alors qu’elle jouait devant sa maison. Plusieurs autres enfants ont été grièvement blessés.
Le drone visait un chef de gang pendant la célébration de son anniversaire. L’opération a échoué à neutraliser la cible et a provoqué des pertes civiles importantes.
Une série noire pour les enfants
Quelques jours plus tôt, le 11 septembre, quatre enfants avaient déjà perdu la vie dans une attaque armée à leur domicile. Selon l’UNICEF, ces drames successifs « ont réduit à néant tout sentiment de sécurité pour des enfants qui devraient simplement pouvoir apprendre, jouer et grandir en paix ».
Vives critiques sur la gestion des drones
Un mémo de Fritz Alphonse Jean, conseiller-président, adressé au Conseil présidentiel de transition, a relancé le débat. Il critique la gestion des drones militaires confiée à des mercenaires sous la houlette du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Selon le mémo, ces contractuels n’ont « jusqu’à présent neutralisé aucun bandit », alors que leur action coûte la vie à des civils, en particulier à des enfants.
L’UNICEF rappelle que le droit international exige la protection des enfants et des services essentiels qui leur sont destinés. « Aucun effort ne doit être épargné pour protéger la population civile, surtout les enfants », insiste l’agence onusienne.
Urgence de protéger les vies innocentes
Alors que les familles endeuillées réclament vérité et réparation, l’affaire met en lumière les dérives d’une stratégie sécuritaire qui expose davantage les civils que les criminels visés. Pour beaucoup, la mort de ces enfants symbolise non seulement l’échec des opérations armées, mais aussi l’urgence de replacer la protection des vies innocentes au cœur des priorités nationales et internationales.
UNICEFCarina Petit-homme
















































































































































































































