Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Fritz Patterson Dorval, a ordonné, mardi, la mise en dépôt de Gamal Augustin, ancien directeur général de la Télévision Nationale d’Haïti (TNH). Cette décision intervient après que les enquêteurs de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) ont transféré l’ex-responsable au parquet dans le cadre d’une enquête en cours.
Le contexte : l’ULCC en première ligne
Selon des informations disponibles, Gamal Augustin est soupçonné de malversations liées à sa gestion à la tête de la TNH. Ainsi, les enquêteurs de l’ULCC ont analysé plusieurs documents financiers et contrats avant de remettre l’ex-DG au parquet de Port-au-Prince. Ces investigations actives visent à établir clairement la nature des irrégularités.
La défense dénonce une arrestation « illégale »
L’avocat de l’ex-directeur, Me Mario Delcy, a fermement condamné cette décision. Il affirme que « la loi créant l’ULCC ne confère pas à cette institution le pouvoir de transférer un citoyen au parquet », qualifiant l’arrestation d’« illégale » et d’atteinte aux droits fondamentaux de son client. Par conséquent, il réclame le respect strict des procédures judiciaires prévues par le droit haïtien. Selon lui, cette affaire pourrait poser un précédent dangereux si les règles légales ne sont pas scrupuleusement respectées.
Enjeux juridiques et institutionnels
Cette affaire Gamal Augustin soulève plusieurs interrogations sur l’étendue des pouvoirs de l’ULCC et sur l’équilibre entre lutte contre la corruption et respect des garanties légales. De plus, plusieurs observateurs rappellent que, bien que la lutte contre la corruption soit une priorité nationale, le respect des procédures judiciaires demeure essentiel pour éviter toute dérive arbitraire. Par ailleurs, les experts insistent sur la transparence pour renforcer la confiance du public.
Un test pour la justice haïtienne
Le dossier Gamal Augustin pourrait devenir un cas emblématique pour mesurer la capacité des institutions haïtiennes à concilier efficacité dans la lutte anticorruption et respect de l’État de droit. Entre exigences de transparence et garanties de défense, la justice haïtienne doit trancher dans la plus grande impartialité. De surcroît, cette affaire pourrait servir de référence pour d’autres enquêtes futures et renforcer les mécanismes de contrôle interne au sein des institutions publiques.
Enfin, les analystes soulignent l’importance de communiquer correctement sur ce dossier. Ainsi, informer la population peut réduire les tensions et éviter les rumeurs. En outre, les ONG et la société civile suivent de près l’évolution de cette affaire afin de s’assurer que les droits de chaque citoyen soient respectés.
Brinia ELMINIS mise en dépôt de Gamal Augustin

























































































































