Un mois pour agir : un geste peut sauver des vies
Octobre rose, un symbole mondial d’espoir et de solidarité

Chaque année, partout dans le monde, le mois d’octobre s’habille de rose pour rappeler une réalité universelle et douloureuse : le cancer du sein continue de faire des ravages, malgré les avancées médicales.
Né dans les années 1980, le mouvement Octobre rose s’est imposé comme une grande campagne mondiale de sensibilisation, de solidarité et de prévention.
Prévention et lutte contre le cancer du sein en HaïtiMais au-delà du symbole du ruban rose, c’est un appel collectif à la vigilance, à la connaissance et à la responsabilité partagée.
Un fléau mondial qui exige la vigilance
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 2,3 millions de femmes ont reçu un diagnostic de cancer du sein en 2022, et 670 000 en sont décédées.
Ces chiffres rappellent l’urgence de renforcer l’éducation et la prévention.
Plus le diagnostic est précoce, plus les chances de survie augmentent.
C’est là que réside la force d’Octobre rose : transformer la peur en pouvoir par la connaissance.
En Haïti, un combat encore trop silencieux
En Haïti, la sensibilisation demeure faible.
Le cancer est souvent perçu comme une fatalité plutôt qu’une maladie qu’on peut prévenir.
D’après le Cancer Country Profile 2020 de l’OMS, le pays enregistrait 12 366 nouveaux cas de cancer et 8 914 décès en 2018, dont 9 % liés au cancer du sein.
Le dépistage reste rare, et la majorité des patientes arrivent à l’hôpital à un stade avancé.
Ici, l’ignorance et la désinformation sont aussi dangereuses que la maladie elle-même.
Des défis structurels à surmonter
Le manque d’hôpitaux spécialisés, la rareté des équipements de mammographie et le coût élevé des soins creusent un fossé entre les discours et la réalité.
Selon l’Union africaine, 60 à 70 % des cas en Afrique sont diagnostiqués aux stades III ou IV.
En Haïti, on en parle trop peu, trop tard.
Il faut briser le silence, intégrer la prévention dans les politiques publiques et promouvoir le dépistage régulier.
Sans information, il n’y a pas de prévention.
Et sans prévention, il n’y a pas d’espoir.
Des gestes simples qui sauvent
Tout n’est pas perdu.
L’un des plus grands enseignements d’Octobre rose est que chacun peut agir :
marcher davantage, manger mieux, réduire les substances nocives et écouter son corps.
La prévention commence dans les gestes quotidiens.
Trois piliers pour sauver des vies
L’OMS rappelle que la détection précoce repose sur trois piliers :
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L’éducation,
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Le diagnostic rapide,
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Le traitement complet.
En Haïti, cela signifie former le personnel médical, multiplier les campagnes communautaires et rendre les examens abordables.
Il faut passer d’une culture de réaction à une culture de vigilance.
Ensemble pour une Haïti en santé
Les femmes haïtiennes qui s’approprient ce combat défendent leur santé et leur avenir.
Octobre rose ne doit pas se limiter à des affiches ou à des slogans, mais devenir un temps d’engagement et d’action collective.
Dans un pays comme Haïti, parler du cancer, c’est déjà le combattre.
Informer, c’est protéger.
Sensibiliser, c’est sauver.
Si chaque institution, média et citoyen s’implique, alors la couleur rose deviendra le symbole de l’espérance retrouvée.
La plus belle victoire contre le cancer ne se mesure pas en chiffres, mais en vies prolongées, en femmes debout et en familles préservées.
Et tout commence chaque année en octobre, mais doit continuer chaque jour, partout.
Cynthia MAXI


















