ULCC vs MJSAC : bras de fer autour des 10 millions pour Vertières
Un contre-rapport qui relance la controverse
Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique (MJSAC) a publié, vendredi 3 octobre 2025, un contre-rapport en réponse à une enquête de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Ainsi, au cœur de ce bras de fer se trouve l’utilisation de 10 millions de gourdes, destinées à la commémoration de la bataille de Vertières, prévue le 18 novembre prochain.
L’ULCC pointe de graves irrégularités
Le 26 septembre 2025, l’ULCC a rendu publics sept rapports d’investigation. L’un d’eux indexe directement la ministre des Sports, Niola Lynn Sarah Devalis Octavius, ainsi que plusieurs collaborateurs.
En effet, l’organisme anticorruption évoque des faits qualifiés d’abus de fonction, association de malfaiteurs, détournement de fonds et complicité de détournement, liés à la gestion du budget commémoratif.
La riposte du cabinet ministériel
Face à ces accusations, le cabinet de la ministre réagit vivement. Son contre-rapport dénonce des “faiblesses méthodologiques” et des “lacunes procédurales” dans l’enquête de l’ULCC.
Selon le MJSAC, l’ULCC aurait négligé certains documents comptables et administratifs. De plus, le ministère affirme que ces documents démontrent la légalité et la transparence des dépenses effectuées.
Une bataille d’images et de crédibilité
En savoir plus sur les enquêtes de l’ULCCCe face-à-face montre deux lectures opposées d’un même dossier.
D’une part, pour l’ULCC, il s’agit d’un cas typique de mauvaise gouvernance.
D’autre part, pour le MJSAC, ces accusations sont infondées et nuisent à l’image du ministère et de sa titulaire.
Par ailleurs, dans un contexte marqué par la méfiance envers les institutions publiques, cette affaire pose une question clé : qui, de l’ULCC ou du MJSAC, parviendra à convaincre l’opinion et la justice ?
Entre vérité et instrumentalisation
Ce bras de fer illustre les tensions dans l’administration publique haïtienne. Chaque enquête anticorruption se heurte aux contre-arguments institutionnels.
Ainsi, la vérité sur l’utilisation des 10 millions de gourdes devra être tranchée par des preuves irréfutables et une justice impartiale, et non par les rapports concurrents.
Enfin, au-delà des rivalités, la transparence reste l’exigence première. Elle seule peut restaurer la confiance citoyenne dans la gestion des fonds publics.
Brinia ELMINIS

























































































































