Face à une politique migratoire toujours plus restrictive, l’administration Trump cherche à déléguer l’accueil des demandeurs d’asile expulsés vers des pays éloignés et peu peuplés. Après l’Eswatini ou le Soudan du Sud, c’est désormais l’archipel des Palaos, un minuscule État insulaire du Pacifique, qui est sollicité pour recevoir ces migrants, dans un projet d’accord flou et controversé.
Un Archipel au Cœur d’un Projet Migratoire Contesté
Avec ses 18 000 habitants, les Palaos, situés au large des Philippines, se trouvent désormais au centre d’une initiative américaine destinée à accueillir des demandeurs d’asile que les États-Unis souhaitent expulser. Washington a officiellement sollicité les autorités locales, qui, malgré une rencontre récente, n’ont encore pris aucune décision. Le contenu précis de cet accord reste obscur, notamment quant au nombre de migrants concernés ou aux contreparties proposées aux Palaos.
Une Politique d’Expulsion Vers des Pays Éloignés et Peu Conventionnels
Cette demande s’inscrit dans une dynamique plus large orchestrée par l’administration Trump, qui multiplie les accords avec des pays souvent petits, éloignés, et non-signataires de la Convention des Nations Unies sur les réfugiés. Après Eswatini et le Soudan du Sud, le gouvernement américain envisage aussi la Libye, le Rwanda ou encore le Salvador. L’objectif est clair : réduire les admissions d’asile sur le sol américain en repoussant ces demandeurs vers des territoires où ils ne disposent d’aucun lien familial ou social.
Des Conséquences Juridiques et Humaines Profondes
Contrairement aux États-Unis, les Palaos ne sont pas liés par la Convention de Genève, ce qui fragilise les protections offertes aux demandeurs d’asile. La récente décision de la Cour suprême américaine autorisant les expulsions vers des pays tiers, même non d’origine, ouvre une nouvelle ère dans la gestion des migrations, au détriment des droits fondamentaux des migrants. Cette stratégie tend à instaurer un climat de peur et de précarité parmi les communautés immigrées aux États-Unis.
Brinia ELMINIS

























































































































