
Le gouvernement haïtien a décrété trois journées de deuil national et instauré l’état d’urgence sur six départements du pays, à la suite des ravages causés par l’ouragan Melissa. Ces décisions ont été adoptées lors d’un Conseil des ministres extraordinaire tenu par visioconférence, le vendredi 31 octobre 2025, sous la présidence du Conseiller-Président Leslie Voltaire, avec mandat du Président du Conseil Présidentiel de Transition, Laurent Saint-Cyr, et en présence du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé.
Trois journées de deuil national
En mémoire des victimes , plus de trente décès selon les premières estimations, le gouvernement a proclamé les lundi 3, mardi 4 et mercredi 5 novembre 2025 comme journées de deuil national.
Conformément à l’article 45 du décret du 11 mars 2020, le drapeau national sera mis en berne sur tout le territoire. Les discothèques et établissements similaires resteront fermés, tandis que les médias sont invités à adapter leur programmation en conséquence, avec des émissions et musiques de recueillement.
L’état d’urgence sur six départements
Parallèlement, un décret a été adopté pour instaurer l’état d’urgence sur six départements lourdement affectés : le Sud, le Sud-Est, la Grand-Anse, les Nippes, l’Ouest et le Nord-Ouest.
Cette mesure, qui s’étend du 3 novembre 2025 au 3 février 2026, a pour objectif de permettre aux autorités de mobiliser rapidement les ressources nécessaires afin d’apporter secours aux sinistrés, de rétablir les infrastructures vitales et de restaurer le fonctionnement normal des zones sinistrées.
Des dégâts considérables
Selon les premières évaluations de la Direction de la Protection Civile (DPC), le passage de Melissa a provoqué d’importants dégâts : une trentaine de morts confirmés, des routes coupées, des ponts effondrés, des milliers de familles déplacées et d’immenses besoins en vivres, abris et soins médicaux.Journées de deuil national
Les services de secours restent mobilisés dans plusieurs régions où les opérations de recherche et d’assistance se poursuivent difficilement, en raison de l’état des routes et du manque d’équipements.
Le communiqué de la Primature, publié dimanche 2 novembre, précise que le gouvernement appelle à la solidarité nationale et internationale afin de soutenir les efforts de relèvement. Des partenaires étrangers, notamment la CARICOM et l’ONU, ont déjà exprimé leur disponibilité à appuyer les interventions humanitaires.
Entre douleur et urgence, Haïti tente de se relever d’un nouveau désastre naturel. Les trois jours de deuil national s’annoncent comme un moment de recueillement collectif, mais aussi d’appel à la responsabilité. Pour le gouvernement, l’état d’urgence constitue un instrument essentiel pour agir rapidement, tandis que pour les populations sinistrées, il représente surtout l’espoir d’une aide concrète et d’un retour progressif à la normale.
Carina Petit-Homme




























































































































































































































