SPNH-17 critique un “show médiatique” autour des familles de policiers
Une opération jugée humiliante
Le Syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH-17) dénonce un « show médiatique honteux ». Il a été organisé par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et le directeur général de la PNH, Jonas André Vladimir Paraison.
Selon le syndicat, la distribution de quelques kits scolaires à certaines familles de policiers morts en service n’est pas un véritable geste de solidarité. Ainsi, cette opération apparaît surtout comme une mise en scène politique. De plus, elle ne répond pas aux besoins réels des familles.
Des gestes symboliques insuffisants
Distribuer quelques kits scolaires et poser pour des photos ne suffit pas à honorer la mémoire des policiers tombés », explique le SPNH-17. Par ailleurs, le syndicat estime que ces actions servent surtout à faire du capital politique sur le dos des victimes.
Depuis six ans, la SPNH-17 organise ses propres activités de solidarité pour aider les enfants des policiers victimes. Cependant, ces initiatives se font sans chercher la visibilité médiatique. Les enfants ne sont pas des instruments de propagande. En effet, ils sont des ayants droit qui méritent un accompagnement réel et constant.
Propositions pour un soutien durable
Pour répondre efficacement à cette situation, le syndicat propose plusieurs mesures concrètes :
-
Intégrer une ligne budgétaire permanente dans le budget national pour couvrir les frais scolaires des enfants de policiers tombés.
-
Réaliser un recensement national pour déterminer le nombre exact d’enfants concernés.
-
Assurer le paiement systématique des frais scolaires, y compris pour les enfants du personnel administratif.
-
Appliquer le décret du 1er juillet 2022, qui prévoit une indemnisation de 1 million de gourdes à chaque famille de policier décédé en service.
Honorer les martyrs, un devoir de l’État
La SPNH-17 rappelle que soutenir les familles des policiers martyrs est un devoir moral et institutionnel de l’État haïtien. Ainsi, le syndicat demande aux autorités de mettre fin aux opérations de communication superficielles. De plus, il recommande de concentrer les efforts sur des politiques publiques concrètes.
À bas les mouvements de façade qui cachent la malhonnêteté et l’incompétence », conclut la SPNH-17. Enfin, le syndicat dénonce l’hypocrisie et l’improvisation dans la gestion des affaires policières. En outre, il appelle à un véritable soutien durable pour les enfants des policiers tombés.Découvrir les initiatives pour soutenir les familles des policiers
Brinia ELMINIS
















































































































































































































