Les sourires sont crispés, et un visage se détache par sa gravité : celui de Volodymyr Zelensky. Lors de la photo officielle de clôture du sommet du G7, tenu à Charlevoix au Canada, le président ukrainien est apparu visiblement contrarié. En toile de fond : le départ anticipé de Donald Trump et la fracture ouverte entre les États-Unis et le reste des membres du G7 sur la question ukrainienne.
Alors que les discussions visaient à renforcer le soutien à l’Ukraine, Donald Trump, dans une déclaration provocatrice, a remis en question l’efficacité de l’aide occidentale. “Pourquoi continuer à financer une guerre que l’Europe ne veut pas réellement gagner ?”, a-t-il lancé avant de quitter prématurément le sommet. Le retrait américain a empêché l’adoption d’une déclaration commune sur le dossier ukrainien, isolant davantage Washington sur la scène internationale.
Malgré ce revers, Emmanuel Macron s’est voulu rassurant. “Ce sommet n’est pas un échec, car l’essentiel a été dit et assumé par les six autres partenaires. Nous restons unis sur les principes fondamentaux de soutien à l’Ukraine et de respect du droit international.” Le président français a délibérément minimisé l’impact de la position américaine, préférant souligner la solidarité retrouvée entre les autres membres du G7.
Dans les coulisses, plusieurs diplomates européens exprimaient cependant leur frustration, craignant que l’attitude de Trump ne donne des signaux désastreux à Moscou. Pour Zelensky, la scène était amère : les promesses de soutien se heurtent encore une fois aux jeux de pouvoir transatlantiques.
Le G7 sort donc fragilisé sur le front ukrainien, avec un Occident à géométrie variable. Reste à savoir si la volonté européenne suffira à compenser l’ambiguïté américaine.
Jean Dalens SEVERE

























































































































