Alors que les violences armées continuent de semer la terreur en Haïti, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé assure que « des jours meilleurs se profilent à l’horizon ». Mais derrière les mots, une stratégie ambitieuse semble se dessiner pour reprendre le contrôle du pays.
Un engagement renouvelé pour la stabilité
Lors de la quatrième conférence de clôture de la Table Sectorielle sur la Sécurité (TSS), tenue autour du thème « Forces de sécurité nationale et internationale en Haïti : défis et perspectives », le Premier ministre a exprimé la volonté de l’État haïtien de restaurer l’ordre face à la montée alarmante des violences orchestrées par des gangs lourdement armés.
Organisée par le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) avec le soutien du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), cette rencontre a réuni plusieurs acteurs de poids : représentants d’institutions publiques, défenseurs des droits humains et membres de la société civile. Tous ont reconnu l’urgence de renforcer les forces de sécurité haïtiennes et d’optimiser le déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS).
Renforcer les capacités nationales
Me Gédéon Jean, directeur exécutif du CARDH, a plaidé pour un renforcement opérationnel immédiat de la Police nationale d’Haïti (PNH), tout en appelant à une implication plus active de l’Organisation des États Américains (OEA). Il a mis en avant la nécessité de doter la PNH de moyens logistiques et humains capables de répondre à la gravité de la situation.
Du côté des Nations Unies, Arnaud Royer, représentant du HCDH, a insisté sur l’importance de former les policiers haïtiens selon les standards internationaux, tout en leur fournissant un appui logistique durable.
Une stabilité indispensable à l’avenir politique du pays
Le Premier ministre Fils-Aimé a réaffirmé que le Conseil présidentiel de transition soutient pleinement les efforts pour restaurer la sécurité nationale. Il a précisé que le retour à la stabilité est une condition sine qua non pour organiser le référendum constitutionnel et les prochaines élections générales.
Dans son discours, il a également lancé un message d’espoir et de mobilisation : « Il ne s’agit plus de discours, mais d’actions concrètes pour reprendre en main notre avenir collectif. »
Une promesse attendue, un engagement scruté
Face à une population traumatisée et à une crise sécuritaire sans précédent, les déclarations du gouvernement haïtien marquent un tournant important. Mais au-delà des promesses, c’est la capacité réelle de l’État à agir efficacement et rapidement qui sera décisive.
L’appui international, la cohésion nationale et la transparence dans la mise en œuvre de ces actions sont désormais les clés d’un possible sursaut. Le peuple haïtien, en quête de paix et de dignité, ne peut plus attendre.
Brinia ELMINIS

























































































































