Le Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, a entamé hier, vendredi, son tout premier voyage officiel à l’étranger. Destination : Washington, pour une série de rencontres de haut niveau avec les autorités américaines. Une visite à fort enjeu politique, marquée par la présence inattendue de Leslie Voltaire dans le protocole de départ.
Haïti cherche à renouer avec ses partenaires clés
Dans un contexte de crise multidimensionnelle, ce déplacement vise à renforcer les liens entre Haïti et les États-Unis. À travers cette initiative, le gouvernement de transition cherche à obtenir un soutien concret face aux défis urgents du pays.
Le Premier ministre doit rencontrer plusieurs hauts responsables américains afin d’aborder trois dossiers prioritaires :
1. La lutte contre l’insécurité, qui continue de déstabiliser les institutions, freiner l’aide humanitaire et paralyser l’économie.
2. La relance économique, avec pour objectifs : stimuler l’investissement, créer des opportunités et revitaliser les secteurs productifs.
3. L’accompagnement du processus électoral, indispensable pour restaurer une gouvernance légitime et redonner la parole au peuple.
Leslie Voltaire dans le protocole : un signal politique ?
La présence remarquée de Leslie Voltaire, conseiller présidentiel influent, lors du départ du Premier ministre, suscite des interrogations. Est-ce le signe d’un rapprochement stratégique entre le Conseil présidentiel et la Primature ? Ou s’agit-il simplement d’un geste protocolaire ?
Quoi qu’il en soit, cette image alimente les débats autour de la cohésion et de l’unité du pouvoir en place.
Un test de leadership et de diplomatie
Cette mission constitue un test déterminant pour le gouvernement de transition. En choisissant les États-Unis comme première destination officielle, le Premier ministre envoie un message clair : Haïti aspire à redevenir un partenaire crédible sur la scène internationale.
Les attentes sont immenses, tant à l’intérieur du pays que dans la diaspora. La population, confrontée à une insécurité chronique et à une pauvreté grandissante, attend des résultats concrets, et non de simples discours diplomatiques.
Un voyage qui doit déboucher sur des actions
Ce premier déplacement ne saurait se limiter à un exercice de communication. Il doit se traduire par des engagements tangibles, des partenariats solides et des actions immédiates.
Car pour espérer sortir durablement de la crise, Haïti a besoin d’alliés, certes, mais surtout de décisions courageuses, prises ici et maintenant.
Brinia ELMINIS

























































































































