Un nouvel épisode de tension interne secoue la Police nationale d’Haïti (PNH).
Selon plusieurs sources concordantes, dix agents du Bureau d’intervention motorisée (BIM) ont été sanctionnés par transfert disciplinaire, après avoir signalé leur incapacité à assurer une mission à Kenscoff en raison d’un manque criant d’équipement opérationnel.
Une mission risquée dans les hauteurs de Kenscoff
Le dimanche 27 juillet 2025, à la suite d’une vague d’incidents violents dans la commune de Kenscoff, la Direction générale de la PNH a ordonné le déploiement immédiat de dix agents du BIM en renfort.
Selon les informations recueillies, les policiers ont répondu présents, mais ont alerté leur hiérarchie sur plusieurs défaillances :
Véhicules blindés fissurés et vulnérables aux tirs ;Armes obsolètes, peu fiables ;Absence de protections adéquates (casques, gilets pare-balles en bon état).
Un des agents concernés, s’exprimant sous anonymat, a confié :
« Nous étions prêts à intervenir, mais pas à nous faire envoyer au suicide. »
Des sanctions sans justification formelle
Le lundi 28 juillet, moins de 24 heures après leur alerte, les dix policiers ont été informés de leur transfert vers d’autres unités.
Aucune raison officielle ne leur a été communiquée. Pour de nombreux observateurs, cette mesure s’apparente davantage à une répression qu’à une procédure disciplinaire fondée.
Malaise croissant au sein de la PNH
Cette affaire relance le débat sur les conditions de travail précaires des forces de l’ordre en Haïti.
Des rapports internes font état : d’un manque chronique de matériel, d’un moral en baisse et d’un climat hiérarchique décourageant toute contestation ou demande d’amélioration.
Des questions essentielles à poser
Pourquoi sanctionner des agents qui dénoncent des failles mettant en péril leur sécurité ?
Depuis quand le signalement de conditions de travail dangereuses est-il considéré comme un acte d’insubordination ?
Comment espérer une police efficace si ses membres craignent des représailles pour avoir demandé des moyens de base ?
Une affaire à suivre
Pour l’heure, la PNH n’a publiquement fourni aucune explication.
Cependant, plusieurs syndicats policiers envisagent de saisir l’opinion publique et d’exiger une réponse formelle de la Direction générale.
Bwat Nouvèl

























































































































