Des rumeurs persistantes d’une opération coordonnée entre les gangs “Savyen” et Taliban Mawozo” font trembler Saint-Marc. Pendant que la peur grandit dans les rues, des figures locales sont pointées du doigt pour leur supposée complicité dans la progression de l’insécurité.
Une opération criminelle en préparation ?
Des manifestants de Saint-Marc et des zones avoisinantes affirment que des membres du gang Savyen, déjà redouté pour ses exactions, planifient une offensive de grande envergure en collaboration avec le tristement célèbre gang Taliban Mawozo”.
Selon plusieurs témoignages concordants, l’objectif serait double : libérer certains détenus et établir une base opérationnelle dans la ville de Saint-Marc, une zone stratégique sur la côte ouest du pays.
Ces informations, bien que non confirmées officiellement, circulent avec insistance et alimentent un climat de tension extrême. La population redoute une flambée de violence si les autorités ne prennent pas des mesures rapides pour contrecarrer ces plans.
Complicités présumées : les noms qui fâchent
Au cœur de cette inquiétude populaire, deux noms reviennent avec insistance dans les manifestations :
Genève, présenté comme le chef de la résistance à Pont Sondé.
Sergo, responsable du commissariat de Patchwal.
Ils sont accusés par les protestataires de saboter les efforts citoyens visant à empêcher l’expansion des gangs. « Chak fwa nou leve baryè pou defann kominote a, se menm jan yo fè yo retire yo. Sa pa nòmal ! », déclare un habitant en colère.
Ces barrages populaires sont souvent l’unique moyen pour les habitants d’exercer une pression sur les autorités ou d’entraver la progression des groupes armés. Leur démantèlement rapide, parfois sans justification, soulève de sérieuses questions sur d’éventuelles connivences.
Une population abandonnée ?
Face à cette situation, les habitants se sentent délaissés. Ils dénoncent une absence d’action gouvernementale concrète et un manque de transparence au sein des institutions locales.
Certains craignent que Saint-Marc ne devienne un nouveau fief des gangs armés, à l’image de plusieurs quartiers de Port-au-Prince déjà sous leur contrôle.
« Nou pa vle wè Saint-Marc tounen baz bandi ! Nou bezwen sekirite, pa konplisite », crient des citoyens rassemblés en masse dans les rues.
Une alerte à ne pas ignorer
La situation à Saint-Marc est un signal d’alarme que les autorités haïtiennes ne peuvent se permettre d’ignorer. L’éventuelle alliance entre le gang Savyen et les Taliban Mawozo représente une menace sérieuse pour la stabilité de la région.
Mais au-delà des groupes armés, c’est la question des complicités internes qui doit être examinée avec rigueur.
Pour rétablir la confiance, il est urgent d’ouvrir une enquête indépendante sur les accusations visant les acteurs locaux. L’État doit affirmer son autorité, renforcer la sécurité dans les zones menacées, et montrer clairement qu’aucune collusion avec les criminels ne sera tolérée.
Sans une réponse ferme et crédible, Saint-Marc risque de basculer, comme tant d’autres, dans l’emprise destructrice des gangs.
Brinia ELMINIS

























































































































