
À partir du 1ᵉʳ novembre 2025, l’administration Trump a confirmé l’interruption du Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP), plus connu sous le nom de « Food Stamps ».
Une décision qui plonge des millions d’Américains dans l’incertitude alimentaire, alors que plus de 42 millions de citoyens dépendent chaque mois de ce dispositif fédéral géré par le USDA.
Présentée comme une mesure de « réduction des dépenses sociales, cette suspension suscite de vives réactions dans un pays où la pauvreté et l’inflation alimentaire touchent déjà les foyers les plus vulnérables.
Un programme vital remis en question
Créé pour soutenir les familles à faibles revenus, le SNAP permet aux bénéficiaires d’acheter des produits alimentaires de base grâce à une carte EBT (Electronic Benefit Transfer).
Mais selon CBS News et Reuters, la Maison-Blanche a confirmé sa volonté de mettre fin à l’aide alimentaire fédérale directe, transférant la responsabilité de l’assistance aux États fédérés.
Présentée comme une réforme budgétaire , cette décision mettrait fin à l’accès automatique aux allocations SNAP pour des millions de ménages à travers le pays.
Un impact social majeur
Les organisations communautaires et les défenseurs des droits sociaux redoutent une crise alimentaire sans précédent.
D’après le Food Research & Action Center (FRAC), la suppression du SNAP pourrait faire basculer plus de 10 millions d’Américains dans la faim ou la malnutrition.
Les banques alimentaires et associations caritatives, déjà surchargées, alertent sur une hausse brutale de la demande d’aide d’urgence.
De nombreux économistes rappellent que le SNAP constitue également un levier de stabilité économique :
Chaque dollar investi dans le programme génère en moyenne 1,50 $ d’activité économique locale, en soutenant les commerces et producteurs de proximité.
Les arguments du gouvernement
De son côté, l’administration Trump justifie la mesure par la nécessité de réduire les fraudes et d’encourager la responsabilité individuelle .
Le porte-parole de la Maison-Blanche a déclaré que :
Les États auront désormais plus de flexibilité pour gérer leurs propres programmes d’assistance.
Un argument qui peine toutefois à convaincre face à l’ampleur des besoins et à la vulnérabilité croissante des ménages américains.
Une Amérique divisée
Cette décision ravive un vieux débat sur le rôle de l’État fédéral dans la lutte contre la pauvreté.
Les démocrates accusent la Maison-Blanche de s’en prendre aux plus démunis, tandis que certains républicains saluent une réforme « nécessaire pour limiter la dépendance à l’aide publique.
Sur les réseaux sociaux, le mot-clé #SaveSNAP s’est imposé parmi les plus partagés, symbole d’une contestation grandissante et d’une solidarité numérique en faveur des bénéficiaires.
Un tournant pour la politique sociale américaine
Si la suspension du SNAP entre bien en vigueur le 1ᵉʳ novembre 2025, elle marquera un tournant brutal dans la politique sociale des États-Unis.
Mettre fin à ce programme, c’est affaiblir l’un des piliers de la sécurité alimentaire nationale, à un moment où des millions de familles peinent déjà à se nourrir décemment.
Entre impératif budgétaire et responsabilité sociale, l’Amérique devra bientôt choisir quel visage elle veut offrir à ceux qui ont faim.
Brinia ELMINIS




























































































































