Brasilia, 12 septembre 2025_Jair Bolsonaro, ancien président brésilien d’extrême droite, a été reconnu coupable d’avoir tenté d’empêcher le retour au pouvoir de Luiz Inacio Lula da Silva et condamné à 27 ans et trois mois de prison par la Cour suprême.
Une condamnation historique
Le jeudi 11 septembre, quatre des cinq juges de la Cour suprême ont voté pour la condamnation de Jair Bolsonaro, estimé à la tête d’une « organisation criminelle » cherchant à maintenir son pouvoir malgré sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2022. Inéligible jusqu’en 2030 et assigné à résidence à Brasilia depuis août pour entrave à son procès, l’ancien président n’était pas présent aux audiences pour raisons de santé.
Le procès de Bolsonaro, accompagné de sept anciens collaborateurs, dont ex-ministres et généraux, divise profondément l’opinion publique brésilienne. Pour ses partisans, c’est une « persécution suprême », tandis que le camp de Lula dénonce un complot visant à déstabiliser la démocratie : « Bolsonaro a tenté de mener un coup d’État dans ce pays », affirme le président actuel.
Une crise diplomatique et politique
L’affaire Bolsonaro provoque également un différend inédit avec les États-Unis. Donald Trump a dénoncé une « chasse aux sorcières » et a imposé une surtaxe punitive sur certaines exportations brésiliennes, tandis que Washington a annulé les visas de juges brésiliens et infligé des sanctions financières à Alexandre de Moraes, rapporteur du procès. Ces mesures illustrent l’impact international de cette condamnation, qui dépasse les frontières du Brésil et alimente les tensions politiques et diplomatiques.
La condamnation de Jair Bolsonaro marque un tournant dans l’histoire politique du Brésil, rappelant les fragilités démocratiques et les tensions entre pouvoirs politiques et judiciaires. Au-delà des recours possibles, ce procès souligne que même un ancien chef d’État doit répondre de ses actes et que la préservation de la démocratie reste un enjeu majeur, non seulement pour le Brésil, mais pour toute la région.

























































































































