Vendredi 8 août 2025 – La scène diplomatique internationale s’est enflammée ce matin après l’annonce du Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou de « prendre le contrôle » de la ville de Gaza afin de « vaincre » le Hamas. Cette déclaration, formulée dans un contexte déjà explosif, a suscité une vague de réactions immédiates dans les capitales du monde entier, allant du rejet catégorique aux avertissements fermes.
Berlin marque un tournant
Parmi les réactions les plus marquantes, celle de l’Allemagne, allié historique d’Israël, représente un véritable changement de cap. Le chancelier Friedrich Merz a annoncé la suspension immédiate de toutes les exportations d’armes susceptibles d’être utilisées dans la bande de Gaza.
Selon lui, il devient « de plus en plus difficile de comprendre » comment le plan militaire israélien pourrait atteindre ses objectifs. Dans ces conditions, Berlin estime nécessaire de geler tout transfert d’équipements militaires vers Israël, tant que la situation ne garantit pas la protection des civils et la stabilité régionale.
Le Hamas hausse le ton
Peu avant cette annonce, le Hamas avait rejeté avec virulence le plan de Nétanyahou, le qualifiant de « nouveau crime de guerre ». L’organisation islamiste a averti qu’une telle opération aurait un coût élevé pour Israël et a menacé explicitement les otages qu’elle détient, affirmant que ce projet équivalait à leur « sacrifice ».
Une pression internationale grandissante
Partout dans le monde, les appels à la retenue se multiplient. Les alliés traditionnels d’Israël, à l’instar de l’Allemagne, conditionnent désormais leur soutien militaire au respect du droit international humanitaire. Cette évolution pourrait réduire la marge de manœuvre de Tel-Aviv et accentuer son isolement diplomatique face à cette crise.
La décision allemande envoie un message clair : aucune opération militaire ne peut être légitime si elle s’affranchit des principes fondamentaux du droit international. Entre la menace du Hamas sur les otages et la pression croissante des partenaires occidentaux, la bande de Gaza se trouve à un point de tension extrême. Dans un tel contexte, toute initiative ignorant la protection des civils risque non seulement d’aggraver le conflit, mais aussi de modifier durablement les équilibres diplomatiques au Moyen-Orient.
Brinia ELMINIS

























































































































