Deir el-Balah, Gaza — L’urgence humanitaire atteint un nouveau paroxysme dans la bande de Gaza. Le mercredi 28 mai, des milliers de Palestiniens affamés ont pris d’assaut un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM) situé à Deir el-Balah, au centre de l’enclave palestinienne. Cet épisode dramatique, confirmé par la Presse, met en lumière la gravite croissante de la crise alimentaire qui ronge la population.
Au milieu d’une pénurie désespérante et d’un blocus humanitaire de plus en plus strict, les assaillants se sont rués sur les stocks alimentaires. Sacs de riz, sacs de farine, palettes en bois et même des matériaux divers ont été emportés. Des coups de feu ont également retenti dans le chaos, accentuant la panique générale et soulignant les tensions explosives régnant sur le terrain.
Ce pillage est un cri d’alarme. Il révèle l’état de détresse extrême d’une population coupée de l’aide internationale, affamée, et sans accès aux besoins les plus fondamentaux. Les distributions officielles d’aide sont devenues sporadiques, voire inexistantes dans certaines zones, en raison des restrictions imposées aux convois humanitaires et des conditions de sécurité sur le terrain.
Pour les agences humanitaires comme le PAM, ce type d’incident met en péril non seulement les opérations en cours mais aussi la sécurité des personnels sur place. Pourtant, loin d’être un simple acte de vandalisme, cet assaut est perçu par plusieurs observateurs comme un dernier recours d’une population en voie de famine.
La communauté internationale est de nouveau interpellée : sans une levée rapide des restrictions et un corridor humanitaire sûr, la situation pourrait se dégrader davantage, menaçant des centaines de milliers de vies.
La bande de Gaza, déjà ravagée par des mois de conflit, sombre dans une catastrophe humanitaire que les ONG et les agences de l’ONU ne cessent de qualifier de “sans précédent”. Le temps presse, et chaque jour sans aide alourdit le bilan humain.
Jean Dalens SEVERE