Dans une nouvelle escalade de violence qui continue d’endeuiller la capitale haïtienne, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre des individus lourdement armés mettant le feu au commissariat de ”Marchand Dessalines” et incendiant un véhicule de la Police nationale d’Haïti (PNH). Les images, choquantes, témoignent une fois de plus de l’insécurité grandissante dans le pays.
Cette attaque survient dans un contexte déjà tendu, où les groupes armés continuent de semer la terreur dans plusieurs zones. Ce qui alarme davantage, c’est la localisation stratégique du commissariat attaqué : il se trouve à quelques mètres seulement du Palais national, symbole du pouvoir exécutif haïtien. Ce détail met en lumière la hardiesse avec laquelle ces groupes opèrent désormais, n’hésitant pas à frapper à proximité des institutions clés de l’État.
Selon plusieurs témoins, les assaillants ont pénétré dans les locaux aux premières heures de la nuit du 16 au 17 juillet, avant de procéder à l’incendie du bâtiment. Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué par les autorités, mais cet événement vient ajouter à la psychose déjà palpable au sein de la population, qui vit dans la peur constante d’une nouvelle attaque.
Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois qu’un poste de police est pris pour cible. Depuis plusieurs mois, les forces de l’ordre font face à des attaques répétées, souvent bien coordonnées, dans différentes communes de la capitale. Ce climat d’insécurité persistante met en péril non seulement la stabilité du pays, mais aussi la vie quotidienne des citoyens, qui peinent à se déplacer, à travailler et à espérer un avenir serein.
En attendant une réaction ferme de la part des autorités compétentes, la population continue d’exiger des mesures concrètes pour restaurer l’ordre et la sécurité publique. L’heure est grave, et chaque jour sans réponse renforce le sentiment d’abandon chez une population épuisée par la violence.
Jean Dalens SEVERE
