Port-au-Prince, août 2025 – Le substitut commissaire du gouvernement, Roosvelt Cadet, a conclu favorablement dans le dossier de l’ancien sénateur Nenel Cassy, demandant sa libération. Cette décision intervient alors que l’ex-parlementaire, sanctionné et arrêté pour ses liens présumés avec des gangs armés, demeure au centre d’une tempête politico-judiciaire.
Un habeas corpus précipité
D’après des sources judiciaires, le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Bernard Sainvil, aurait perçu une somme d’argent pour faciliter la procédure via un habeas corpus. Cette manœuvre, destinée à accélérer la remise en liberté de l’ancien élu, soulève de vives interrogations sur l’indépendance et l’intégrité de la justice haïtienne.
Des gangs toujours actifs
Cette affaire éclate dans un contexte où l’insécurité persiste et où les gangs continuent de multiplier leurs exactions à travers le pays. Selon plusieurs observateurs, d’importants intérêts financiers seraient en jeu dans ce dossier, renforçant les soupçons d’un système judiciaire vulnérable à la corruption et aux pressions criminelles.
Des sanctions internationales toujours en vigueur
Nenel Cassy figure sur la liste des personnalités haïtiennes sanctionnées par des instances internationales pour leur implication présumée dans le financement et le soutien logistique des gangs. Une libération éventuelle risquerait d’aggraver les tensions diplomatiques d’Haïti avec ses partenaires et de miner davantage la confiance déjà fragile de la population envers la justice.
Une justice face à un test crucial
L’affaire Nenel Cassy pose une question centrale : la justice haïtienne peut-elle résister aux influences politiques et financières ? Dans un pays où les institutions sont affaiblies, chaque décision de cette nature devient un révélateur de la capacité ou de l’incapacité, de l’État de droit à s’imposer.
La libération envisagée de Nenel Cassy, sur fond d’accusations de corruption et de collusion avec des gangs, met en lumière les fragilités structurelles du système judiciaire haïtien. Dans un contexte où l’impunité alimente l’insécurité, la transparence et la responsabilité doivent primer sur les arrangements occultes. Sans une justice indépendante et crédible, aucun progrès durable dans la lutte contre la criminalité ne sera possible.
Brinia ELMINIS

























































































































