Washington, 27 juin 2025 — Dans un communiqué officiel publié ce vendredi sur son site web, le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS) a annoncé la fin du Statut de Protection Temporaire (TPS) accordé aux ressortissants haïtiens. Cette décision prendra effet à compter du 2 septembre 2025, touchant directement plus de 500 000 migrants haïtiens actuellement installés sur le territoire américain.
Selon le DHS, les conditions générales en Haïti se seraient “suffisamment améliorées” pour garantir un retour en toute sécurité des citoyens haïtiens dans leur pays d’origine. L’administration américaine estime que maintenir ce statut spécial irait désormais à l’encontre de l’intérêt national des États-Unis.
« Permettre aux ressortissants haïtiens de rester temporairement aux États-Unis n’est plus justifié, compte tenu des développements récents en Haïti. Il est temps que ceux qui bénéficiaient du TPS envisagent d’autres options de régularisation ou se préparent à retourner dans leur pays », précise la note publiée par le DHS.
Cette décision, prise sous l’administration du président Donald Trump, relance un débat houleux sur la politique migratoire américaine, notamment en ce qui concerne les populations vulnérables fuyant la pauvreté, l’instabilité politique et les catastrophes naturelles.
Des voix s’élèvent déjà du côté des défenseurs des droits des migrants, qui dénoncent une mesure précipitée et déconnectée de la réalité actuelle en Haïti, marquée encore par une insécurité chronique, une crise humanitaire persistante et une fragilité institutionnelle inquiétante.
Et maintenant ?
Le DHS appelle les ressortissants haïtiens concernés à chercher un autre statut migratoire pour rester légalement aux États-Unis. À défaut, ils sont invités à quitter volontairement le territoire avant la date limite. Passé ce délai, ils risquent des mesures d’expulsion.
Pour de nombreux Haïtiens, cette annonce sonne comme une menace existentielle. Installés depuis des années, ayant fondé des familles, intégré le marché du travail ou encore poursuivi des études, ils se retrouvent aujourd’hui dans une situation de grande incertitude.
Les prochaines semaines seront cruciales, tant pour les autorités migratoires américaines que pour les organisations de défense des droits humains, appelées à accompagner cette transition et à éviter une crise humanitaire dans la communauté haïtienne des États-Unis.
Jean Dalens SEVERE

























































































































