Bas-Latibonit : la population accuse Jean Prévile Castro d’avoir favorisé les gangs
Colère et accusations contre l’ancien DDA
Dans le Bas-Latibonit, la colère monte. En effet, plusieurs voix accusent ouvertement l’ancien directeur départemental de la police, Jean Prévile Castro, d’avoir contribué à l’implantation des gangs. Ces groupes sèment aujourd’hui la terreur. Selon la population, sa gestion jugée « inefficace » a laissé la voie libre aux criminels.
Une gestion laxiste pointée du doigt
Les habitants affirment que l’inaction de Jean Prévile Castro, lorsqu’il dirigeait la Direction départementale de l’Artibonite (DDA), a favorisé l’essor des gangs. En 2019, après son installation par Carl Henry Boucher, deux groupes majeurs, Gran Grif et Kokorat San Ras, ont renforcé leur présence dans la vallée.
Jacques Ader, un retour qui dérange
Les protestataires soulignent que la tentative de remplacer l’actuel directeur départemental, Jacques Ader, ne provient pas d’un manque de résultats. En revanche, les gangs redoutent son action. En moins d’un mois à Gros-Morne, Ader a déjà freiné les activités criminelles, un exploit que ses prédécesseurs n’avaient jamais réalisé.
Ménard au centre des spéculations
Le nom de Jean Louis Paul Ménard, directeur adjoint de la police administrative et ancien DDA, circule comme possible remplaçant. Cependant, les habitants refusent toute décision qui fragiliserait la riposte sécuritaire. Par ailleurs, si Ménard accepte la mission, sa connaissance du terrain et des carences logistiques de l’État pourrait aider à contenir la violence, à condition d’une volonté politique claire.
Appel à la justice et à la réparation
Les habitants du Bas-Latibonit réclament justice pour les victimes des gangs. De plus, ils demandent réparation pour les familles endeuillées, notamment celle de Tiwil, symbole des massacres. En outre, ils exigent que l’État prenne ses responsabilités et dénoncent les manœuvres visant à écarter Jacques Ader.
Une urgence nationale
Au-delà des querelles de personnes, cette crise rappelle la nécessité d’un soutien matériel et logistique accru de l’État haïtien. Ainsi, la population prévient : sans stratégie durable et justice indépendante, les changements de dirigeants ne seront que des palliatifs. Par conséquent, la région resterait à la merci des gangs.
Brinia ELMINIS

























































































































