Port-au-Prince, 20 août 2025 — Deux policiers ont perdu la vie et deux autres ont été grièvement blessés, dans la soirée du mardi 19 août, lorsqu’un drone piégé a explosé sur la base des unités spécialisées SWAT (GIPNH) à Kenscoff. Cet incident, qualifié de « sans précédent », illustre la sophistication croissante des attaques menées par les groupes armés.
Le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé, également président du Conseil supérieur de la Police nationale, a salué le « courage et le sacrifice » des victimes, tout en promettant des mesures de protection renforcées pour les forces de l’ordre.
La Police nationale d’Haïti a annoncé l’ouverture d’une enquête afin d’éclaircir les circonstances exactes de cette attaque.
Cependant, le Syndicat de la police nationale d’Haïti (SPNH-17) conteste la version officielle selon laquelle le drone aurait été apporté « de bonne foi » par des habitants. Il réclame des explications claires sur l’origine de l’appareil et sur le ciblage répété des unités SWAT.
Cette attaque survient une semaine après l’embuscade du 12 août 2025, qui avait déjà coûté la vie à deux agents de la BOID et fait plusieurs blessés. Dans la même zone, plusieurs véhicules blindés de la PNH et de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) ont également été incendiés.
La multiplication de ces assauts, désormais menés à l’aide de drones piégés, souligne la gravité de la crise sécuritaire dans les hauteurs de Kenscoff. Malgré les annonces officielles, de larges portions du territoire notamment Kafou Bèt, Bélot, Kavri, Koupi et Godet demeurent sous la menace permanente des groupes armés, mettant à l’épreuve la capacité de l’État à rétablir son autorité
Jean Dalens SEVERE
















































































































































































































