Dans une lettre ouverte adressée au Secrétaire d’État américain Marco Rubio, le fils du président assassiné Jovenel Moïse appelle à une action ferme contre les oligarques haïtiens impliqués dans le drame, aujourd’hui protégés sur le sol américain.
Un appel à la justice face à un crime d’État
Joverlain Moïse, fils du président haïtien assassiné Jovenel Moïse, a lancé un appel solennel aux autorités américaines. Dans une lettre ouverte adressée à Marco Rubio, influent sénateur et figure respectée de la diplomatie américaine, il demande que les responsables présumés de l’assassinat de son père dont certains vivent aux États-Unis, soient poursuivis par la justice américaine.
Une lettre poignante, un message sans détour
Dans sa lettre, Joverlain retrace l’histoire des liens entre Haïti et les États-Unis, deux anciennes républiques du continent américain. Il rappelle que le meurtre de son père, survenu le 7 juillet 2021, n’a pas seulement coûté la vie à un président élu, mais a aussi plongé le pays dans le chaos : violences, pillages, massacres de civils, effondrement institutionnel.
Il décrit la brutalité de l’assassinat, un corps criblé de balles, torturé, qu’il a lui-même préparé pour l’enterrement. Et il accuse directement certains oligarques puissants, impliqués selon lui dans l’organisation du crime, d’avoir bénéficié de complicités et de protection sur le territoire américain.
Des criminels puissants toujours en liberté
Certains des commanditaires présumés de cet assassinat ont été arrêtés par la justice américaine. D’autres, pourtant largement soupçonnés, vivent toujours librement aux États-Unis. Joverlain dénonce leur influence destructrice : financement de la violence, manipulation politique, infiltration du système judiciaire haïtien.
Il affirme qu’Haïti, aujourd’hui affaiblie et minée par la corruption, ne dispose pas des moyens pour organiser un procès équitable. Extrader ces individus vers un pays en pleine crise institutionnelle reviendrait, selon lui, à abandonner toute idée de justice.
Un cri lancé au nom de la dignité
Joverlain Moïse ne demande pas une ingérence. Il plaide pour un geste de décence, de responsabilité morale et de solidarité. Il rappelle que ces crimes ont été planifiés en partie depuis le sol américain, en utilisant ses infrastructures, ses réseaux, ses outils de financement et d’armement. Laisser ces individus impunis, c’est selon lui, porter atteinte à l’image de la justice américaine et aggraver la crise haïtienne.
La justice comme point de départ
Dans cette lettre, Joverlain Moïse incarne la voix d’une jeunesse haïtienne qui refuse la résignation. Il appelle à l’action, à la vérité, et à une coopération sincère entre Haïti et les États-Unis. Pour lui, faire justice, c’est rendre possible une véritable reconstruction nationale.
Les États-Unis ont aujourd’hui une opportunité historique : répondre à cet appel non par des mots, mais par des actes. Parce que sans justice, aucune paix durable n’est possible. Et parce qu’Haïti mérite mieux que l’oubli.
Brinia ELMINIS

























































































































