Me Jean-Henry Céant critique la distinction du Barreau à Jacques Hans Joseph
L’ancien Premier ministre et avocat, Me Jean-Henry Céant, s’oppose fermement à la décision du Barreau de Port-au-Prince d’honorer Jacques Hans Joseph, directeur général de l’ULCC. Dans une lettre ouverte adressée au bâtonnier, il qualifie cette distinction d’« inappropriée et dangereuse ». Selon lui, elle envoie un mauvais message aux jeunes avocats et à la société civile.
Une récompense contraire à l’éthique
Me Céant, membre de l’Union Internationale des Avocats (UIA), dénonce une violation des valeurs déontologiques. Selon lui, honorer Jacques Hans Joseph légitime « des pratiques de chantage ». De tels comportements contredisent l’intégrité attendue d’un responsable anticorruption. Il rappelle que les institutions doivent montrer l’exemple pour que la lutte contre la corruption reste crédible.
Jacques Hans JosephDes interrogations sur la longévité du DG
L’avocat critique la longévité de Jacques Hans Joseph à la tête de l’ULCC. Il explique que celle-ci résulte de « combines » et de l’influence de diplomates ou d’organisations internationales. Cette situation affaiblit la confiance du public envers les institutions chargées de lutter contre la corruption. Par conséquent, Me Céant invite les autorités à revoir les mécanismes de nomination et de contrôle des responsables.
Un appel à la vigilance des autorités
Me Céant interpelle le Conseil de l’Ordre des Avocats et les autorités haïtiennes. Il les encourage à revoir les critères de reconnaissance et à privilégier des standards éthiques stricts. Il souligne également qu’aucune visite diplomatique ou pression extérieure ne peut justifier des pratiques contraires à la transparence. Ainsi, chaque distinction doit reposer sur des mérites irréprochables.
L’intégrité au cœur du débat
Cette prise de position relance le débat sur la moralité publique. Elle pose une question essentielle : peut-on lutter efficacement contre la corruption lorsque ceux qui incarnent cette mission sont contestés ? Me Céant insiste pour que la société réfléchisse aux critères de récompense et renforce la transparence dans toutes les institutions publiques.
Brinia ELMINIS

























































































































