L’Institut du bien-être social et de recherches (IBERS) a vivement réagi à l’enlèvement, survenu le dimanche 3 août 2025, de huit individus à l’orphelinat Sainte-Hélène de Kenscoff, dont un enfant et une ressortissante irlandaise. Face à cette attaque attribuée à un gang armé opérant dans la région, des mesures d’urgence ont été activées en coordination avec l’Unicef.
L’incident s’est déroulé à l’aube dans la localité de Tèt Bwa Pen. L’orphelinat, qui héberge environ 300 enfants – dont une cinquantaine ayant un handicap –, a été pris pour cible par un groupe criminel lourdement armé.
Dans un communiqué émis le 5 août, l’Ibesr annonce la mise en place d’un plan de relocalisation pour les enfants et le personnel, en partenariat avec l’Unicef. Des options de transport, terrestre ou aérien, sont envisagées, bien que la direction du centre ait d’abord jugé le déplacement « non prioritaire ».
En parallèle, la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la Police nationale a été mobilisée pour sécuriser l’établissement. Un accompagnement psychosocial est également prévu pour les enfants et personnels affectés.
Vives réactions dans le secteur humanitaire
Les organisations « Nos Petits Frères et Sœurs » et la Fondation Saint-Luc, responsables de plusieurs initiatives humanitaires dont l’orphelinat ciblé, ont fermement dénoncé cet acte qualifié de « barbarie ». En guise de protestation, elles ont suspendu depuis dimanche les services de l’Hôpital Saint-Damien, de l’Hôpital Saint-Luc et du Programme Lavi, exigeant la libération immédiate des otages.
Ces institutions fustigent l’inaction des autorités, la banalisation de la violence et l’impunité persistante face aux attaques visant les plus vulnérables. Elles réaffirment néanmoins leur détermination à continuer leur mission en faveur de la dignité humaine.
L’IBERS, pour sa part, renouvelle son engagement en faveur de la protection de l’enfance et appelle à une réaction rigoureuse face à cette nouvelle agression contre un centre d’accueil. Les responsables de l’orphelinat, quant à eux, restent sur place en attendant une amélioration du climat sécuritaire.
Jean Dalens SEVERE
















































































































































































































