Du 21 juillet au 7 août 2025, le pays risque de se figer si le mot d’ordre est suivi.
Un front uni contre le CPT et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé
Haïti s’apprête à vivre une nouvelle séquence de tension sociopolitique. Plusieurs syndicats de transport, partis politiques, organisations populaires et acteurs de la société civile annoncent une grève manche longue à partir de ce lundi 21 juillet 2025, avec comme objectif principal : exiger la démission immédiate du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, accusés d’échec flagrant dans la gestion de la crise nationale.
Des revendications vitales pour la population haïtienne
Les revendications portées par les organisateurs de cette grève ne laissent aucune place au doute sur le malaise profond que traverse le pays :
- Le rétablissement de la sécurité générale,
- Le déblocage des routes nationales aujourd’hui sous le contrôle de groupes armés,
- La réouverture de l’Aéroport International Toussaint Louverture,
- Une action d’urgence contre la faim et la crise humanitaire,
- Et le retour digne des déplacés internes victimes des violences.
Le message est clair : les autorités actuelles n’ont ni la volonté ni la capacité de répondre aux attentes urgentes du peuple haïtien.
Un mot d’ordre appuyé mais non unanime
Si plusieurs syndicats majeurs comme SCPVTD, RCTTH et AMABEL ont déjà confirmé leur participation, d’autres structures importantes du secteur des transports, notamment APCH, STTH, MUTH, FUTRAH, FOSSA, BSAC et SOS TRANSPORT, n’ont pas encore rallié le mouvement. Cela soulève des incertitudes sur l’ampleur réelle que prendra la mobilisation à l’échelle nationale.
Les organisateurs appellent malgré tout l’ensemble de la population à rester chez elle, cesser toute activité économique, et faire bloc derrière le mot d’ordre de grève, qu’ils considèrent comme l’arme ultime du peuple pour se faire entendre. Leur devise : “Vox populi, Vox Dei” la voix du peuple est la voix de Dieu.
Une nation à la croisée des chemins
La grève annoncée du 21 juillet au 7 août 2025 pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte pour une nouvelle gouvernance en Haïti. Elle cristallise l’exaspération générale face à l’insécurité, à la misère et à l’immobilisme politique. Cependant, son impact dépendra de l’unité des forces sociales, de la mobilisation effective des citoyens, et surtout de la réaction du pouvoir en place.
Dans un contexte de fragilité extrême, l’avenir immédiat du pays se joue dans la rue comme dans les couloirs du pouvoir. La balle est désormais dans le camp du CPT et du gouvernement Fils-Aimé, face à un peuple déterminé à ne plus se taire.
Brinia ELMINIS

























































































































