Un rapport accablant de l’ULCC
Un récent rapport de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) met en cause plusieurs figures de l’État haïtien. Selon les informations rapportées par la Radio Télé Métronome, trois conseillers présidentiels, deux ministres en fonction et deux directeurs généraux sont pointés du doigt pour leur implication présumée dans divers scandales financiers. Tous occupent encore leurs postes malgré ces accusations.
Des personnalités au cœur des scandales
Les trois conseillers présidentiels seraient impliqués dans le scandale de la Banque nationale de crédit (BNC). La ministre des Sports est, de son côté, visée par un rapport confirmant son implication présumée dans des actes de corruption. Le directeur général et la directrice générale adjointe du Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS) sont également cités pour des faits similaires.
Par ailleurs, le ministre de la Culture et de la Communication est accusé par la Fondasyon Je Klere (FJKL) de détournement de fonds publics.
Impunité et inquiétudes pour la gouvernance
Malgré la gravité de ces accusations, aucune mesure judiciaire immédiate n’a été annoncée. Les responsables continuent de bénéficier des privilèges de l’État, renforçant le sentiment d’impunité et la perception d’un pouvoir incapable de se réformer. Cette situation alimente le scepticisme de la population et des organisations de la société civile quant à la lutte réelle contre la corruption.
Un test décisif pour l’État de droit
Ce rapport de l’ULCC constitue un nouvel examen pour les institutions haïtiennes. Si les accusations sont confirmées, des poursuites judiciaires exemplaires devront être engagées pour restaurer la confiance du public. À défaut, Haïti risque de voir la corruption, déjà endémique, s’ancrer davantage au sommet de l’État, compromettant toute perspective de gouvernance transparente et de redressement national.
Brinia ELMINIS

























































































































