Haïti-Criminalité : L’OEA condamne le massacre de Labodrie
Un carnage qui choque la communauté internationale
Les 11 et 12 septembre, des gangs armés ont attaqué Labodrie, première section communale de Boucassin (Arcahaie). L’Organisation des États américains (OEA) dénonce une « violation révoltante des principes les plus fondamentaux de l’humanité » et demande une réponse nationale et internationale urgente.
Plus de cinquante victimes selon le RNDDH
Le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) rapporte que plus de cinquante personnes ont été tuées. Les gangs venaient de la commune voisine de Cabaret. Ils ont ciblé des habitants accusés de collaborer avec la police. Cela s’est produit quelques jours après l’abattage du chef de gang local, Vladimir alias Vlad, par la PNH le 7 septembre.
La réaction ferme de l’OEA
Dans une note datée du 15 septembre, le secrétaire général de l’OEA, Albert Ramdin, a condamné cette attaque :
« Aucun grief, aucune ambition politique, aucune entreprise criminelle ne peut justifier le meurtre d’hommes, de femmes et d’enfants innocents. »
Il a également réaffirmé que l’OEA soutiendra Haïti pour renforcer ses institutions démocratiques et mettre en œuvre la Feuille de route pour la stabilité et la paix.
Destruction et exactions sur place
Les gangs ont incendié des dizaines de maisons. Plusieurs cadavres ont été laissés à l’abandon, certains attaqués par des chiens, selon les témoignages du RNDDH. Des rescapés ont fui vers les zones voisines ou ont pris la mer en canot pour échapper aux violences.
Le gouvernement réagit
Face à la situation, le gouvernement haïtien a convoqué en urgence le Haut Commandement de la PNH. La Primature a annoncé le déploiement d’unités spécialisées, le renforcement de la sécurité autour de l’Arcahaie et de Cabaret, et le lancement d’opérations pour traquer les gangs responsables.
Soutien et pression internationale
Les États-Unis, par l’ambassade à Port-au-Prince, ont condamné ces gangs et appelé la communauté internationale à unir ses efforts pour stopper l’expansion des groupes criminels.
Une vulnérabilité alarmante
Le massacre de Labodrie montre la fragilité des populations rurales face aux exactions des gangs. Les condamnations se multiplient, mais sans actions concrètes et durables, ces drames risquent de se répéter, alimentant un cycle de terreur et d’impunité.

























































































































