Port-au-Prince, le 14 juillet 2025 — Ce lundi devait marquer un moment décisif pour des milliers de jeunes à travers le pays : le début des examens officiels de la classe de NS4, dernière étape du cycle secondaire. Pourtant, loin d’un lancement fluide et organisé, cette première journée d’épreuves a été marquée par de nombreux bouleversements, soulevant de sérieuses interrogations quant à la préparation et à la gestion globale du processus.
Des centres d’examen difficiles à localiser
Dès les premières heures de la journée, plusieurs candidats ont rapporté de grandes difficultés à trouver leur centre d’examen. Dans certaines zones, l’absence de signalisation claire ou le changement tardif de sites a plongé élèves, parents et parfois même surveillants dans un profond désarroi. À Port-au-Prince comme en province, des retards importants ont été constatés, certains élèves étant même absents à cause de ces confusions logistiques.
Changement de filière : une source de panique
L’un des problèmes les plus signalés par les candidats concerne le changement inexpliqué de filière inscrit sur les fiches d’examen. Plusieurs élèves, notamment ceux issus de la filière SMP (Sciences Mathématiques et Physiques), ont reçu des documents administratifs les plaçant dans des parcours qui ne correspondent pas à leur formation. Une situation qui a provoqué une grande confusion et un stress additionnel pour ces jeunes déjà sous pression.
Une organisation districtuelle critiquée
Outre les centres d’examen, de nombreux districts n’ont pas semblé prêts à accueillir les épreuves dans de bonnes conditions. Le manque de coordination entre les responsables, l’absence de personnel formé sur place et des retards dans la distribution des sujets d’examen ont davantage accentué la tension générale.
Un système éducatif fragilisé ?
Ces dysfonctionnements multiples viennent jeter une ombre sur la crédibilité et l’efficacité du système éducatif haïtien. Pour de nombreux observateurs, parents et professionnels du secteur, cette première journée pose une question de fond : l’année 2025 marquera-t-elle une réussite ou un échec pour les examens NS4 ?
Au-delà de l’impact immédiat sur les élèves, ces problèmes révèlent des lacunes structurelles qui méritent une attention urgente de la part des autorités compétentes. Alors que les autres journées d’examen s’annoncent cruciales, la population espère une prise de conscience rapide afin de garantir le bon déroulement de la suite du processus.
Jean Dalens SEVERE































