Ce mardi 24 juin 2025, le nouveau Code pénal haïtien est officiellement entré en vigueur, conformément au décret publié le 24 janvier 2024. Pourtant, dans ce moment de transformation cruciale du système judiciaire, le silence du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) suscite de vives critiques.
Depuis sa première publication en 2020, le texte fait l’objet de controverses, notamment sur certains points sensibles : la fixation de la majorité sexuelle à 15 ans, des zones d’ombre autour du mariage homosexuel, ou encore des articles jugés ambigus concernant les pratiques sexuelles contraires aux “bonnes mœurs”.
Le délai de douze mois prévu pour permettre des amendements ou corrections a expiré sans qu’aucun débat public, aucune consultation citoyenne ou initiative institutionnelle n’ait été lancée.
Pour de nombreux acteurs de la société civile, cette inaction du CPT dirigé par Fritz Alphonse Jean illustre un grave manque de courage politique et un déphasage inquiétant face aux réalités sociales du pays.
En autorisant l’application du Code sans explication ni ajustement,les autorités de transition risquent de plonger la société haïtienne dans une nouvelle crise, à la fois morale et juridique, dans un contexte déjà marqué par l’insécurité, la violence et l’instabilité politique.
Ruth MONDESIR

























































































































