Huit personnes, dont une citoyenne irlandaise, ont été enlevées dimanche matin lors d’une attaque contre un foyer d’accueil pour enfants handicapés à Kenscoff. En réponse, deux hôpitaux pédiatriques de la Fondation St. Luc ont suspendu leurs activités. Les autorités restent silencieuses.
Dans la matinée du dimanche 3 août 2025, huit personnes, dont une ressortissante étrangère, ont été enlevées à Kenscoff lors d’une attaque ciblée contre le foyer d’accueil Nos Petits Frères et Sœurs Sainte-Hélène, un centre reconnu pour son travail auprès des enfants vivant avec un handicap.
Les assaillants, lourdement armés, ont percé un mur pour pénétrer dans les locaux aux premières heures de la journée. Selon des témoins, plusieurs employés ont été contraints de suivre les ravisseurs. Parmi les otages figure une ressortissante irlandaise, engagée depuis des années dans la protection de l’enfance vulnérable en Haïti.
Le maire de Kenscoff, Jean Massillon, a confirmé l’information :
« Cet orphelinat était un symbole d’espoir pour des centaines d’enfants. Aujourd’hui, il est devenu le théâtre d’une tragédie. Nous sommes dépassés par la capacité de nuisance de ces groupes armés. »
En réaction, les organisations Nos Petits Frères et Sœurs Haïti (NPFS) et la Fondation St. Luc ont annoncé, dans un communiqué conjoint, la fermeture temporaire de deux de leurs principales institutions médicales : l’hôpital pédiatrique St. Damien et l’hôpital St. Luc à Tabarre. Ces deux centres accueillent quotidiennement des centaines d’enfants et de familles démunies.
Cette fermeture, bien qu’elle s’inscrive dans un souci de sécurité, représente un coup dur pour le système de santé pédiatrique haïtien. Dans certains quartiers, l’hôpital St. Damien est souvent considéré comme l’unique alternative accessible pour de nombreux enfants souffrant de maladies graves.
Douze heures après les faits, aucune déclaration officielle n’a été émise par la Police nationale d’Haïti (PNH), renforçant le sentiment d’abandon dans la population locale. Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une meilleure protection des institutions humanitaires, régulièrement visées par les groupes armés.
Jean Dalens SEVERE
















































































































































































































