Le Népal traverse l’une des plus graves crises de son histoire récente. De violentes émeutes ont secoué la capitale et plusieurs grandes villes, plongeant le pays dans un climat de chaos et de destruction, jusque dans les institutions de l’État.
Le ministre des Finances, Bishnu Prasad Paudel, a été violemment agressé, tandis que l’épouse de l’ancien Premier ministre Jhala Nath Khanal a succombé à ses blessures après une attaque ciblée contre sa résidence.
Les institutions népalaises prises d’assaut
Selon plusieurs sources, dont RT en français, les manifestants ont pénétré de force dans le complexe gouvernemental. La résidence du président, le Parlement, la Cour suprême et le siège du Congrès népalais, parti au pouvoir, ont été envahis puis incendiés.
Le bureau du procureur général et un tribunal régional ont également été attaqués. Des dossiers judiciaires essentiels ont été dérobés avant d’être brûlés, aggravant encore le climat d’instabilité.
Une colère populaire aux causes multiples
Ces violences traduisent un malaise profond. Frustrations économiques, accusations de corruption et crise de confiance envers les élites nourrissent une lassitude grandissante de la population face à des institutions jugées déconnectées et incapables de répondre à ses besoins.
Une démocratie mise à rude épreuve
Cette vague de violences interroge sur la résilience des institutions démocratiques népalaises. Si le droit de manifester demeure un acquis fondamental, la dérive vers une spirale d’affrontements met en péril la stabilité politique et fragilise l’État de droit.
Vers quel avenir ?
Le Népal se trouve aujourd’hui à un tournant critique : soit un dialogue est rétabli et les institutions renforcées, soit le pays risque de s’enfoncer dans un cycle d’instabilité aux conséquences imprévisibles.
Le Népal est désormais face à une épreuve historique. L’explosion de violence n’est pas un simple épisode de colère populaire : elle est le symptôme d’un système politique fragilisé, miné par la corruption et l’inaction. La survie de la démocratie népalaise dépendra de la capacité de ses dirigeants à restaurer la confiance, rétablir la justice sociale et protéger l’État de droit. Faute de quoi, le pays risque de sombrer dans un chaos durable dont il pourrait ne jamais se relever.
Brinia ELMINIS

























































































































