Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi une décision symbolique et lourde de sens : le ministère de la Défense des États-Unis sera rebaptisé « ministère de la Guerre ». Cette appellation n’est pas nouvelle dans l’histoire américaine ; elle fut utilisée de 1789 jusqu’à 1949, avant d’être remplacée par le nom actuel dans un contexte de Guerre froide.
Selon un communiqué de la Maison-Blanche, cette mesure vise à « rétablir une appellation qui reflète la puissance sans égale des forces armées américaines et leur mission fondamentale de protéger les intérêts nationaux ».
Un retour aux origines
Jusqu’au milieu du XXe siècle, le département supervisant l’armée portait effectivement le nom de « War Department » (« Department of War » en anglais). Sa transformation en « Department of Defense » en 1949 correspondait à une volonté de présenter la posture militaire américaine comme défensive et tournée vers la sécurité collective, notamment dans le cadre de la création de l’OTAN.
En décidant de revenir à l’appellation d’origine, Donald Trump envoie un signal clair : il veut que les États-Unis assument une image offensive et dissuasive de leur puissance militaire.
Une décision controversée
La mesure ne manquera pas de susciter des réactions. Les partisans de Trump y voient un geste de franchise, un rejet du langage « édulcoré » qui, selon eux, masque la réalité de la guerre moderne. Ses opposants, en revanche, y liront une provocation inutile et un recul diplomatique.
Plusieurs analystes estiment que ce changement de nom pourrait affecter la perception des États-Unis à l’international, renforçant l’image d’un pays tourné vers la confrontation plutôt que la coopération.
Une annonce hautement politique
À l’approche des échéances électorales, cette initiative s’inscrit dans une stratégie de communication destinée à galvaniser la base électorale de Trump, attachée à l’idée d’une Amérique forte et intransigeante.
Reste à savoir si cette décision sera purement symbolique ou si elle s’accompagnera d’une réorientation des politiques militaires américaines.
Jean Dalens SEVERE

























































































































