Une décision qui divise au sommet de l’État
La révocation annoncée de la ministre des Sports suscite une vive controverse au sein du pouvoir intérimaire. En effet, alors que certaines voix réclament son départ, la conseillère présidentielle Régine Abraham oppose son veto, invoquant le principe de la présomption d’innocence.
Le précédent des conseillers présidentiels
Pour justifier sa position, la conseillère rappelle que trois proches collaborateurs de la présidence, cités dans le rapport de l’ULCC et déjà inculpés par la justice dans le scandale de la Banque nationale de crédit (BNC), n’ont pas été écartés. Ainsi, elle estime qu’une décision visant uniquement la ministre des Sports créerait un dangereux précédent et une rupture d’équité au sein du gouvernement intérimaire.
Le dilemme du pouvoir intérimaire
Selon des sources proches du Réseau National (REN), si la ministre des Sports est révoquée, les trois conseillers impliqués dans le dossier de corruption de la BNC devraient logiquement se retirer également du Conseil présidentiel de transition (CPT). Dans le cas contraire, cela nourrirait davantage la perception d’une gestion sélective et partiale des affaires de l’État.
Une affaire qui met en lumière la corruption
Cette controverse ravive le débat sur la corruption qui gangrène les institutions et mine la crédibilité du pouvoir en place. Notamment, le dossier de la BNC, déjà explosif, éclabousse les plus hautes sphères de l’État et met en évidence la fragilité de l’exécutif intérimaire face aux exigences de transparence et de justice.
Un test de cohérence et de crédibilité
L’affaire de la ministre des Sports dépasse le simple cadre d’une révocation ministérielle. En conséquence, elle représente un test majeur pour le pouvoir intérimaire : appliquer les mêmes règles à tous ou renforcer le soupçon d’une gouvernance à deux vitesses. Face à une opinion publique déjà méfiante, seule une approche cohérente, équitable et respectueuse de la justice pourra restaurer la confiance dans les institutions.En savoir plus sur le rôle de l’ULCC dans la lutte contre la corruption au sein des institutions haïtiennes.
Brinia ELMINIS

























































































































