À huit jours de la fin de son mandat à la tête du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean laisse derrière lui un bilan économique jugé alarmant, une gestion qualifiée d’opaque, et de nombreuses interrogations sur l’avenir immédiat de la transition politique en Haïti.
Selon plusieurs experts, le passage de l’économiste à la tête du CPT se caractérise par un tableau économique catastrophique. En plus de la dégradation continue du climat socio-économique, peu d’avancées concrètes ont été observées en matière de gouvernance, de réformes institutionnelles ou de stabilisation politique.
Contactés par la rédaction de Clin d’Oeil Info, quatre des conseillers-présidents ont indiqué qu’aucune résolution nouvelle n’est envisagée d’ici au 7 août, date annoncée pour l’entrée en fonction du nouveau coordonnateur, Laurent Saint-Cyr. Ce silence en dit long sur le climat d’incertitude et de désorganisation qui règne au sommet de l’État.
Une transition sans gouvernement ?
Autre fait préoccupant : aucun Conseil des ministres n’est prévu avant la fin du mandat de Fritz Alphonse Jean. Cette absence de programmation soulève des doutes quant à la volonté du chef sortant de conclure son mandat par des décisions stratégiques ou des mesures d’urgence. Beaucoup s’interrogent : se retire-t-il sans même convoquer une dernière réunion gouvernementale, malgré les multiples défis qui assaillent le pays ?
Depuis sa prise de fonction, seuls deux Conseils des ministres ont été tenus, un chiffre étonnamment bas, compte tenu de la gravité de la crise nationale.
Une sortie controversée, une relève incertaine
L’arrivée de Laurent Saint-Cyr, prévue pour le 7 août, suscite à la fois des attentes et une certaine prudence. Le manque de coordination entre les membres du CPT, ainsi que l’absence d’une feuille de route claire, entretiennent les inquiétudes autour de la continuité institutionnelle.
Le mandat de Fritz Alphonse Jean pourrait donc s’achever sans éclat, sans véritable passation, et avec une impression générale d’inaction dans un moment pourtant critique pour la nation.
L’heure d’un sursaut national
Plus que jamais, Haïti a besoin d’une gouvernance responsable, transparente, et résolument tournée vers la résolution des crises. Le pays ne peut plus se permettre de leaderships hésitants ou de transitions floues.
Le prochain chapitre doit être marqué par une volonté réelle de changement et par des engagements fermes en faveur de la stabilité, du progrès et de la reconstruction nationale.
Brinia ELMINIS

























































































































