Corruption au MTPTC Nord-Est : L’ULCC recommande des poursuites
Port-au-Prince, 26 septembre 2025 — Ce vendredi, l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a remis un rapport accablant à la justice. Le rapport confirme que Marie Hordelyne Thérésa Alténor St-Vil, directrice départementale du MTPTC dans le Nord-Est, a commis des actes de MTPTC Nord-Est De plus, elle est déjà incarcérée.
Par conséquent, l’ULCC demande l’ouverture de poursuites contre elle et contre Renaud Adrien, son prédécesseur, pour abus de fonction, faux et usage de faux, ainsi qu’entrave à la justice.
Enquête sur la Place d’Armes de Ouanaminthe
L’ULCC a mené une enquête sur la réhabilitation de la Place d’Armes de Ouanaminthe, appelée aussi « Place publique ». Selon le rapport :
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26,9 millions de gourdes ont été dépensés sans cadre budgétaire, devis détaillé ni ventilation des dépenses.
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En outre, des fonds destinés à d’autres projets ont financé ces travaux de manière illégale.
Ensuite, les enquêteurs ont identifié plusieurs anomalies graves :
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Alténor St-Vil a utilisé une carte d’identification contenant des informations de sa sœur.
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Les ouvriers Job Andrieux et le foreman Aramus Raphael ont nié avoir signé les chèques censés confirmer leurs salaires.
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Environ cinquante travailleurs ont été recrutés sans contrat ni trace administrative, ce qui engage l’État dans des obligations salariales illégales.
Recommandations de l’ULCC
L’ULCC dispose de preuves suffisantes pour justifier l’action publique. Par ailleurs, elle propose :
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La Cour supérieure des comptes réalisera un audit général des comptes du MTPTC Nord-Est entre 2018 et 2025.
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Les employés recevront un manuel de procédures administratives.
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Les contrôles de conformité seront renforcés.
Arrestations et suite judiciaire
Pour rappel, l’ULCC a arrêté Marie Hordelyne Thérésa Alténor St-Vil et l’ancien maire de Ouanaminthe, Luma Démétrius, le 16 septembre, après leur audition au bureau départemental. Ensuite, la justice gère leur dossier.
Ainsi, cette affaire illustre les graves irrégularités qui gangrènent la gestion des fonds publics en Haïti. En outre, en confirmant les faits et en recommandant des poursuites, l’ULCC envoie un signal fort pour lutter contre l’impunité et restaurer la confiance citoyenne dans les institutions.
Carina Petit-homme

























































































































