Le Conseil de sécurité des Nations unies discute d’un nouveau projet de résolution concernant Haïti. Celui-ci vise à remplacer la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS), dont le mandat arrive à terme dans quelques jours. Le document propose la création du Bureau national d’appui à Haïti (BUNAH) et d’une Force de répression des gangs (FRG).
Une période de transition prévue
Selon le texte, le BUNAH ne sera pleinement opérationnel qu’au bout de six mois. Durant cette phase, l’Organisation des États américains (OEA) restera mobilisée. Elle continuera d’assurer un appui logistique, notamment pour le dédouanement et l’acheminement d’équipements. Ainsi, une transition progressive sera garantie.
La Force de répression des gangs
La FRG remplacera la mission actuelle. Elle comptera environ 5 500 membres et bénéficiera d’un financement obligatoire des États membres de l’ONU. Son mandat sera clair : neutraliser sévèrement les gangs armés, protéger les infrastructures essentielles et appuyer la Police nationale d’Haïti. De plus, cette force devra agir rapidement afin de limiter l’expansion des groupes criminels, notamment à Port-au-Prince, Saut-d’Eau et Mirebalais.
Un projet qui veut corriger les erreurs du passé
Les Nations unies souhaitent tirer les leçons des missions précédentes. En effet, certaines avaient provoqué des controverses. L’une des plus graves fut la résurgence du choléra après des erreurs de gestion des eaux usées. C’est pourquoi, le projet de résolution insiste sur une meilleure prévention sanitaire. De plus, il prévoit un suivi strict pour éviter tout abus sexuel de la part des casques bleus.
Le rôle du Groupe permanent de partenaires
Pour renforcer l’efficacité, un Groupe permanent de partenaires accompagnera la mission. Il réunira les États-Unis, le Canada, les Bahamas, le Guatemala, le Salvador, la Jamaïque et le Kenya. Ce groupe jouera un rôle essentiel : fournir des orientations stratégiques, mobiliser les ressources et maintenir une coordination politique au plus haut niveau.
Entre espoir et incertitude
Malgré ces annonces, la situation en Haïti reste très préoccupante. Les gangs étendent leur contrôle dans la capitale et dans plusieurs villes de province. Le président kényan William Ruto a salué les « progrès » de la MMSS, mais les résultats concrets demeurent limités. Ainsi, la population continue de vivre dans la peur et l’insécurité.
Une attente forte de la population
Pour beaucoup d’Haïtiens, la question n’est plus de savoir si une nouvelle mission internationale sera créée, mais plutôt si elle apportera enfin des résultats tangibles. En effet, les précédentes initiatives n’ont pas permis de rétablir durablement la sécurité. La population attend non seulement la fin de la violence, mais aussi un meilleur accès aux services publics, à l’éducation et à la santé.
Conclusion
La création du BUNAH et le déploiement de la FRG représentent une nouvelle tentative de la communauté internationale pour aider Haïti à sortir du chaos. Cependant, la réussite dépendra de deux conditions : un engagement réel des partenaires internationaux et une coopération active des autorités haïtiennes. En définitive, seule une action conjointe pourra répondre aux attentes urgentes de la population.
Carina Petit-hommeBureau national d’appui à Haïti (

























































































































