Face à la recrudescence des signalements de piqûres et de cas présumés de soumission chimique dans des rassemblements festifs, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, appelle à une réponse judiciaire rapide, rigoureuse et coordonnée.
Une instruction claire à l’appareil judiciaire
Dans une circulaire adressée le jeudi 3 juillet 2025 aux procureurs de la République, présidents de cour d’appel et de tribunaux judiciaires, le garde des Sceaux appelle à la fermeté absolue contre les auteurs présumés de piqûres non consenties et de soumission chimique. Cette initiative fait suite aux nombreux signalements lors de la dernière Fête de la musique, le 21 juin.
Le ministre demande à ce que toutes les infractions fassent l’objet de poursuites systématiques, dans un délai aussi court que possible, dès lors qu’un dépôt de plainte est enregistré et que des éléments sont réunis.
Des investigations à engager dans l’urgence
La circulaire insiste sur la nécessité de lancer les actes d’enquête dans un délai très rapproché des faits afin de garantir la conservation des preuves, notamment biologiques.
Concernant les suspicions de soumission chimique, il est exigé que les services d’enquête saisissent sans délai un laboratoire d’analyse toxicologique, dépendant du service national de police scientifique ou de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).
Un accompagnement structuré et pluridisciplinaire des victimes
Le ministre insiste également sur la qualité de la prise en charge des victimes, qu’elles soient mineures ou majeures. Il appelle à la mise en place d’un « continuum de prise en charge », mêlant soutien médical, psychologique, social et juridique, afin d’augmenter les chances de dépôt de plainte et de favoriser un parcours judiciaire sans rupture.
L’attention portée aux victimes doit être présente « à tous les stades de la procédure », note le ministre, soulignant l’importance d’une prise en charge bien coordonnée entre les services de santé, la police, la gendarmerie et la justice.
une mobilisation judiciaire sans équivoque
Cette circulaire marque une volonté ferme du gouvernement de renforcer la réactivité et la cohérence du traitement judiciaire des agressions par piqûres et des cas de soumission chimique. Il ne s’agit plus seulement de constater, mais d’agir rapidement, efficacement et de façon systématique.
L’État entend ainsi garantir la sécurité des citoyens dans l’espace public, et envoyer un message clair aux auteurs : chaque acte sera traité avec le plus grand sérieux, et aucune impunité ne sera tolérée.
Brinia ELMINIS

























































































































