Baradères, 23 juillet 2025. Sous l’impulsion de l’organisation paysanne Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen, une mobilisation citoyenne a eu lieu ce mercredi dans la commune de Baradères, département des Nippes, pour rendre hommage aux 139 paysans assassinés à Jean-Rabel le 23 juillet 1987 et continuer d’exiger justice.
Les manifestants dénoncent l’impunité et réclament des réformes en faveur des paysans.
Pancartes en main, les manifestants ont scandé des messages forts : « Jistis pou peyizan Jan Rabèl yo, Aba ensekirite, Viv pouvwa popilè, Tèt Kole mande bon jan refòm agrè »
Au-delà du devoir de mémoire, les participants ont dénoncé l’absence de procès après 38 ans et ont exigé des réformes structurelles en faveur des paysans, souvent victimes d’exclusion et de violences systémiques.
Un massacre qui reste impuni
Le massacre de Jean-Rabel, survenu le 23 juillet 1987, avait coûté la vie à 139 paysans militants, tués par des militaires, anciens miliciens duvaliéristes et grands propriétaires terriens. À ce jour, aucune justice n’a été rendue. L’événement reste l’un des symboles les plus violents de l’impunité en Haïti.
La mobilisation fut dépassée les frontières locales
D’autres actions sont prévues cette semaine dans le Sud et le Sud-Est. Les manifestants ont également profité de l’occasion pour rejeter le projet de référendum constitutionnel porté par le Conseil présidentiel de transition, qu’ils jugent antidémocratique et contraire aux aspirations populaires.
Peut-on avancer vers une transition démocratique sans répondre aux crimes du passé ?

























































































































