Alors que la moitié de la population haïtienne fait face à l’insécurité alimentaire, les gangs armés sèment la terreur dans la vallée de l’Artibonite, incendiant les plantations de riz et plongeant la région dans une crise sans précédent.
La vallée de l’Artibonite, considérée comme le cœur agricole d’Haïti, est aujourd’hui le théâtre d’actes de destruction alarmants. Des groupes armés ont incendié plusieurs plantations de riz, une ressource vitale pour l’économie locale et pour la sécurité alimentaire du pays. Ces attaques surviennent dans un contexte déjà marqué par une grave crise alimentaire qui touche près d’un Haïtien sur deux.
Selon Radio Télé Métronome, les autorités intérimaires n’ont pas encore réagi face à cette situation qui menace la survie même de la région. À Montrouis, commune du département de l’Artibonite, les gangs ont pris le contrôle, imposant la peur et l’incertitude parmi les habitants. Pendant ce temps, la Police nationale d’Haïti (PNH) reste largement absente du terrain, laissant un vide sécuritaire inquiétant.
Un coup dur pour la production nationale
L’Artibonite, connue comme le grenier d’Haïti, assure une part importante de la production nationale de riz. La destruction de ces champs compromet non seulement la subsistance de milliers de familles paysannes, mais met aussi en péril l’approvisionnement alimentaire du pays tout entier. Des experts du secteur agricole alertent sur une possible flambée du prix du riz et une aggravation de la faim dans les prochains mois si des mesures d’urgence ne sont pas prises.
L’État absent, la population livrée à elle-même
Malgré l’ampleur du drame, aucune action concrète n’a été entreprise par les autorités nationales pour sécuriser la vallée ni pour soutenir les agriculteurs sinistrés. Plusieurs voix s’élèvent déjà pour dénoncer l’inaction de l’État et réclamer une réponse ferme contre les groupes armés qui paralysent l’une des principales régions productrices du pays.
Protéger la vallée, c’est protéger Haïti
Ce qui se joue dans l’Artibonite dépasse la simple question de sécurité : c’est l’avenir alimentaire et économique du pays qui est en jeu.
Protéger les terres, les paysans et la production nationale, c’est défendre la souveraineté d’Haïti.
L’État haïtien doit sortir de son silence, agir avec détermination et redonner espoir à une population qui, une fois de plus, lutte seule pour sa survie.
Brinia ELMINIS
















































































































































































































