Dans la nuit du 21 au 22 juin 2025, le monde a franchi un nouveau seuil d’instabilité. Les États-Unis, sous la direction du président Donald Trump, ont lancé une série de frappes coordonnées contre trois sites nucléaires stratégiques iraniens, rejoignant ainsi Israël dans une guerre désormais ouverte contre la République islamique d’Iran. Selon les déclarations officielles de la Maison Blanche, ces frappes ont permis de « complètement et totalement oblité » les installations majeures d’enrichissement d’uranium du pays perse. Si cette offensive marque un tournant militaire majeur au Moyen-Orient, ses conséquences pourraient bien dépasser les frontières régionales et frapper de plein fouet des pays lointains comme Haïti et ses voisins caribéens.
Une escalade aux répercussions mondiales
L’intervention militaire américaine contre l’Iran ne constitue pas seulement un enjeu géopolitique entre grandes puissances ou acteurs du Moyen-Orient. Elle s’inscrit dans un contexte international marqué par des tensions énergétiques, des fragilités économiques et une désillusion croissante vis-à-vis des alliances traditionnelles. Pour les petites nations des Caraïbes, comme Haïti, la Jamaïque ou la République dominicaine, déjà confrontées à des défis multiples – insécurité, pauvreté, migrations, instabilité politique – le risque est grand de voir leurs problèmes relégués au second plan.
Haïti : une insécurité amplifiée par le désengagement américain ?
Historiquement, les États-Unis ont toujours joué un rôle de soutien – parfois controversé, mais réel – dans les affaires sécuritaires haïtiennes. En pleine crise institutionnelle et humanitaire, Haïti dépend encore largement de l’appui de Washington pour maintenir un semblant de stabilité. Si l’administration Trump consacre désormais une partie importante de ses ressources militaires, diplomatiques et financières à la guerre au Moyen-Orient, il est à craindre qu’Haïti soit laissée à elle-même dans sa lutte contre les gangs armés et le chaos institutionnel.
Des conséquences économiques imminentes
Le prix du pétrole est un baromètre immédiat de la guerre au Moyen-Orient. Or, pour des économies caribéennes fortement dépendantes des importations d’énergie, une hausse brutale des cours mondiaux du brut serait catastrophique. En Haïti, où le carburant est déjà rare et cher, un choc pétrolier provoquerait une flambée des prix, des grèves et un ralentissement général de l’activité économique. La crise du transport, l’inflation et l’aggravation de la pauvreté sont autant de bombes à retardement que pourrait déclencher ce nouveau conflit.
Un réajustement stratégique du continent américain ?
La situation actuelle pose également une question de fond : les pays de la Caraïbe et d’Amérique latine doivent-ils repenser leur dépendance historique aux États-Unis ? Le basculement de Washington vers une logique de guerre prolongée au Moyen-Orient pourrait pousser plusieurs États à renforcer leurs liens avec d’autres puissances comme la Chine, la Russie ou le Brésil. Cette recomposition diplomatique pourrait rebattre les cartes dans une région longtemps considérée comme le « pré carré » de l’Amérique du Nord.
La guerre qui s’annonce entre les États-Unis, Israël et l’Iran est loin d’être un simple conflit lointain. Elle est une onde de choc dont les répercussions atteindront tous les continents. Pour Haïti et ses voisins caribéens, il est impératif de rester vigilants, de repenser les priorités nationales et de renforcer les mécanismes régionaux de solidarité. Car dans un monde de plus en plus instable, l’abandon d’un allié peut être plus dévastateur qu’un ouragan.
Jean Dalens SEVERE

























































































































