Le 10 juin 2025, des milliers de manifestants ont déferlé dans les rues de New York pour exprimer leur ras-le-bol face aux opérations de déportation menées par les autorités fédérales américaines. Dans une ville emblématique de la diversité, les pancartes ont parlé fort : « Stop la deportations now ! », « ICE out of NYC ». Une journée de mobilisation massive qui place la question migratoire au cœur du débat national.
Une mobilisation massive contre l’agence ICE
Devant le bâtiment imposant de la Cour fédérale des États-Unis, des voix venues de tous horizons ont scandé un même message : justice pour les immigrés. Des familles entières, des organisations de défense des droits humains, des travailleurs sans-papiers, mais aussi des citoyens américains solidaires ont uni leurs forces pour dénoncer les méthodes agressives de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE).
> « ICE ne protège pas, ICE détruit. Nous voulons vivre sans peur, sans menace, et avec dignité »,
a lancé Maria Lopez, une militante dominicaine de Brooklyn, sous les applaudissements de la foule.
Un contexte tendu : la peur comme quotidien
Depuis plusieurs mois, les descentes d’agents fédéraux dans les quartiers populaires de grandes villes américaines ont provoqué un climat d’insécurité grandissant. Des arrestations en pleine rue, à la sortie des écoles ou dans les transports en commun sont devenues fréquentes.
Des ONG dénoncent une véritable “traque aux sans-papiers” qui ne tient compte ni des parcours de vie ni des droits fondamentaux. Beaucoup vivent dans la peur constante d’être arrachés à leurs enfants ou de perdre tout ce qu’ils ont construit aux États-Unis.
Des revendications claires et urgentes
Les manifestants réclament :
• L’arrêt immédiat des opérations de déportation massives ;
• La démilitarisation de l’agence ICE et la fin de sa collaboration avec les autorités locales ;
• Une réforme humaniste du système migratoire américain, qui respecte les droits humains ;
• La régularisation de milliers de travailleurs sans statut, pourtant essentiels à l’économie.
Solidarité à l’échelle nationale
Le mouvement de protestation new-yorkais s’inscrit dans une vague plus large : des manifestations similaires ont eu lieu à Los Angeles, Chicago, Miami et Houston. Des leaders communautaires afro-américains, asiatiques, haïtiens, mexicains, portoricains, et même des élus locaux, se sont joints au mouvement.
> « Ce n’est pas seulement une lutte des immigrés, c’est une lutte pour la justice et pour les droits civiques », a déclaré James Walton, conseiller municipal de Harlem.
Le silence des autorités fédérales
Alors que la pression monte, la Maison Blanche reste pour l’instant silencieuse. Des représentants d’ICE ont défendu leurs actions, affirmant qu’ils n’interviennent que dans le cadre de la loi. Mais pour de nombreux Américains, ces lois doivent justement être repensées, car elles brisent des vies et divisent les communautés.
L’espoir au cœur de la résistance
Le 10 juin 2025 pourrait entrer dans l’histoire comme un tournant dans la lutte pour les droits des immigrés aux États-Unis. En prenant d’assaut les rues de New York, ces milliers de voix ont envoyé un signal fort : l’injustice ne passera plus sous silence.
Ce n’était pas une simple manifestation. C’était un appel à l’humanité, à la solidarité, et à la refondation d’un pays qui, depuis ses origines, s’est construit grâce aux mains et aux rêves des migrants.
« Nous ne sommes pas illégaux. Nous sommes invisibilisés. Et aujourd’hui, nous reprenons notre place. »
Brinia Elminis