Quatre ans après un protocole resté sans effet, Louis Gérald Gilles tente un coup de poker : remettre sur la table une subvention ciblée du carburant. Une réunion de haut niveau s’est tenue, mais pour les chauffeurs, les promesses non tenues laissent un goût amer.
Une promesse enfouie refait surface
Port-au-Prince, 3 juin 2025 Dans un contexte où les prix du carburant étranglent les chauffeurs et appauvrissent les passagers, le Conseiller-Président Louis Gérald Gilles a relancé ce mardi l’idée d’une subvention pétrolière ciblée lors d’une réunion à la Villa d’Accueil. L’objectif ? Faire enfin appliquer un protocole d’accord signé… en 2021.
Cartes fantômes et colère sur le bitume
Le protocole prévoyait 50 000 cartes pétrolières, avec une réduction de 210 gourdes par gallon de diesel. Ces cartes, censées être distribuées aux chauffeurs inscrits, n’ont jamais vraiment vu le jour. Entre blocages logistiques, flou administratif et promesses budgétaires envolées, le programme est resté à l’état de projet.
Une relance sous pression
Face aux représentants syndicaux et à plusieurs ministres clés dont Alfred Métellus (Économie), James Montbard (Commerce), et les directeurs de la DGI et de l’OAVCT. Louis Gérald Gilles a promis la mise en place rapide d’une journée de travail multipartite pour relancer concrètement le dispositif.
Mais dans les rangs syndicaux, la méfiance reste palpable. Les leaders du transport réclament cette fois des résultats tangibles, pas un nouvel exercice de communication.
Dernière chance ou nouveau mirage
Alors que l’inflation continue de frapper les plus vulnérables, le retour de cette subvention ciblée ressemble autant à un acte de bonne volonté qu’à une manœuvre politique risquée. La balle est désormais dans le camp de l’État. Mais pour les chauffeurs, le moteur de la confiance est loin d’être relancé.
Brinia ELMINIS