L’ULCC accuse l’ancien président de fausses déclarations, de dissimulation de comptes et d’omission de revenus d’origine publique perçus par son épouse durant son mandat. L’institution recommande officiellement que des actions en justice soient engagées à son encontre.
Le 8 décembre 2025, l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a publié un rapport explosif visant l’ancien président haïtien Michel Joseph Martelly. L’institution révèle de graves incohérences dans sa déclaration de patrimoine, ainsi que l’existence de comptes bancaires non déclarés, ouvrant la voie à de potentielles poursuites judiciaires.
Ce rapport fragilise sérieusement la position de Michel Martelly dans l’opinion publique et sur la scène politique. À l’heure où la lutte contre la corruption devient un enjeu central en Haïti, ce dossier pourrait marquer un tournant majeur dans l’exigence de reddition de comptes envers les anciens dirigeants.
Dans sa déclaration de sortie de fonction, Michel Martelly affirmait ne posséder que quelques comptes à la UNIBANK et à la CAPITAL BANK. Pourtant, selon l’ULCC, l’enquête a permis de découvrir plus de 20 comptes bancaires et cartes de crédit actifs à son nom, au nom de son épouse, ou liés à des entités proches.
Le rapport pointe également des écarts importants entre les revenus déclarés issus de sa fonction présidentielle, de ses activités musicales, et des revenus de son épouse , et les flux financiers observés sur les relevés bancaires. Certains montants restent sans justification claire, ce qui remet en cause la transparence exigée par la loi.
En définitive, ce rapport de l’ULCC place Michel Martelly face à de possibles poursuites et met à l’épreuve la volonté réelle de l’État haïtien de lutter contre la corruption. Il pose une question cruciale : l’État haïtien est-il réellement prêt à tenir ses anciens dirigeants responsables, ou continuera-t-il de tolérer l’impunité? Dans un pays rongé par des années de mauvaise gouvernance, cette affaire représente une occasion décisive de briser le cycle de la corruption.
Reste à savoir si ces révélations ouvriront la voie à des actions concrètes ou si elles s’ajouteront à la longue liste des scandales sans suite.
Samanta J PAUL








































































































































































