
Pour la première fois, huit artistes issus de parcours singuliers accèdent à la grande finale de Podium Quartiers. Entre persévérance, apprentissage et résilience, leur trajectoire collective redessine les contours de la compétition et ouvre la voie à une finale imprévisible, portée par des voix qui ont su convaincre par leur authenticité.
D’abord, la sélection du 25 novembre confirme une tendance observée depuis le début de la 6ᵉ édition : la compétition ne récompense plus uniquement la performance vocale, mais également l’évolution artistique. Les finalistes se distinguent par leur capacité à progresser d’une étape à l’autre, démontrant que la maîtrise n’est pas un point de départ mais un aboutissement. Cette dynamique, désormais déterminante, explique en partie la diversité du tableau final.
Ensuite, le parcours de Chancelin Metone illustre cette montée en puissance. À chaque prestation, il a consolidé sa présence scénique en misant sur la cohérence et l’énergie. Son ouverture lors de la dernière demi-finale, marquée par une interprétation sûre et structurée, a donné le ton d’une soirée où la maîtrise technique allait devenir un critère décisif. Cette constance témoigne du rôle essentiel de la préparation dans une compétition où le moindre détail peut influencer les délibérations.
Par ailleurs, l’accès en finale de Guerla Chery confirme l’impact d’une voix capable de créer un instant suspendu. Son interprétation de « Mèsi » de Yole Derose n’a pas seulement impressionné le public ; elle a démontré qu’un timbre pur et une émotion contrôlée peuvent, ensemble, construire un moment mémorable. Cette précision émotionnelle, souvent difficile à maintenir sous pression, place la chanteuse parmi les candidatures les plus solides de cette édition.
De son côté, Jennyma Briffil poursuit un parcours exemplaire. Depuis le début de la saison, elle se distingue par sa capacité à transformer chaque prestation en récit. Sa justesse, sa technique maîtrisée et sa sensibilité artistique ont imposé une signature reconnaissable, tout en montrant qu’elle sait évoluer sans perdre son identité vocale. Cette aptitude à conjuguer progression et cohérence représente un atout majeur à l’approche de la finale.
De même, Carmel Lucaréllie Vasthie incarne une autre forme d’évolution : celle de la maîtrise intérieure. Sa douceur, son calme et sa finesse interprétative confirment qu’il existe plusieurs façons d’occuper la scène. En misant sur la subtilité plutôt que sur la démonstration, elle a réussi à installer un style identifiable, consolidant son rôle dans cette finale plurielle.
Enfin, l’exclusion de trois postulants, Kenia Pierre, Falinechy Exumé et Tcherry Cen’sky Garrynsha Fils, rappelle la rigueur du processus de sélection. Le jury a privilégié l’équilibre, la progression et la capacité à maintenir un niveau stable, critères essentiels pour garantir une finale crédible et représentative du talent collectif de cette édition.
À l’approche du 14 décembre, Podium Quartiers s’apprête à écrire une page inédite de son histoire. Huit finalistes, huit trajectoires différentes, un seul trophée : cette configuration sans précédent promet une confrontation artistique d’une intensité exceptionnelle. Reste désormais à savoir lequel d’entre eux saura transformer son parcours en victoire, dans le respect de l’esprit du concours et de l’exigence qu’il impose.
Brinia ELMINIS






































