Dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin, l’armée israélienne a lancé l’opération baptisée « Rising Lion », visant plusieurs dizaines de sites en Iran, incluant des installations nucléaires (Natanz, Fordo, Isfahan) et des usines de missiles balistiques ; elle aurait aussi visé des résidences de hauts commandants militaires et d’éminents scientifiques iraniens.
Selon les autorités iraniennes, parmi les victimes figurent des hauts responsables comme le général Hossein Salami et Mohammad Bagheri, ainsi que plusieurs physiciens spécialisés
Tel-Aviv affirme que ces frappes répondent à une menace existentielle posée par le régime iranien, décrit comme compromis par son programme nucléaire .
En réaction, l’Iran a riposté avec une vaste série de drones et missiles visant l’espace aérien israélien, notamment Tel‑Aviv et Jérusalem, déclenchant des sirènes et quelques blessures civiles L’escalade reste toujours en cours.
Réaction de Donald Trump : soutien secoué et mise en garde sévère
L’ex‑président américain Donald Trump a commenté l’opération dans plusieurs interlocutions médiatiques (ABC News, Wall Street Journal, Reuters, Truth Social). Voici les principaux points :
Soutien appuyé à Israël
- Qualifiant l’attaque de « excellent » et « réussie » dans une interview à ABC News, Trump a indiqué que Tel Aviv avait été « touché très durement — environ aussi fort qu’on peut supporter » et a ajouté : « Et il y en aura beaucoup plus »
-
Dans une autre déclaration au Wall Street Journal, il a précisé : « Nous savions ce qui allait arriver », confirmant qu’il avait été mis au courant à l’avance .
Ultimatum nucléaire à l’Iran
-
Sur Truth Social, Trump a écrit :
« Il y a déjà eu de grandes destructions…, mais il est encore temps que ce massacre s’arrête ; les prochaines attaques prévues seront encore plus brutales. L’Iran doit conclure un accord, avant qu’il ne reste plus rien… JUST DO IT, BEFORE IT IS TOO LATE. » .
-
Toujours via Truth Social, il a ajouté que l’Iran bénéficiait peut-être d’une « seconde chance » ; il lui avait accordé 60 jours pour conclure un accord nucléaire — délai dépassé (jour 61) — et menaçait maintenant d’actions encore plus sévères .
Tentative diplomatique et recul pragmatique
-
Interrogé par Reuters, Trump a déclaré : « Nous savions tout, et j’ai essayé d’éviter l’humiliation et la mort pour l’Iran. Ils peuvent encore conclure un accord ; ce n’est pas trop tard » reuters.com.
-
Il a confirmé avoir encouragé Netanyahu à reporter l’offensive pour laisser une chance aux négociations, mais a reconnu que la diplomatie a échoué un jour plus tôt .
Conséquences & enjeux
-
Risque d’escalade : la riposte iranienne reste en cours, le spectre d’une guerre régionale est plus tangible que jamais.
-
Pression diplomatique : Trump présente cela comme une ultime tentative diplomatique avant une confrontation plus large.
-
Posture US : Washington adopte une ligne de soutien ferme à Israël, sans engagement militaire direct, tout en encourageant une résolution négociée.
-
Équilibre fragile : toute intervention américaine contre l’Iran ou tout soutien trop marqué à Israël pourrait embraser davantage la région.
Prochaines étapes à surveiller
-
Réaction iranienne : intensification possible des attaques ou démarches diplomatiques.
-
Négociations nucléaires : Trump indique une possibilité de reprise – Oman reste un pivot.
-
Alignements internationaux : réactions variables entre les alliés (États arabes, Europe, Russie…), avec appels à la retenue et à la désescalade.
Donald Trump a endossé le rôle de soutien stratégique à Israël en saluant les frappes comme « excellent[e]s », tout en plaçant l’Iran face à un ultimatum nucléaire. Sous couvert de fermeté militaire, il manœuvre également sur un axe diplomatique, offrant une « seconde chance » à Téhéran. La région est au bord d’un fossé : la phase prochaine sera décisive — guerre généralisée ou négociation réparatrice.
Jean Dalens SEVERE