L’affaire impliquant l’homme d’affaires Andy Apaid continue d’enflammer les réseaux sociaux et d’alimenter de nombreux débats au sein de la population haïtienne. Au lendemain de l’opération menée par la Police nationale d’Haïti (PNH), tôt dans la matinée du vendredi 14 novembre 2025, plusieurs zones d’ombre persistent et les interrogations s’accumulent.
Selon de nombreux citoyens, cette intervention policière sort de l’ordinaire. Depuis des mois, des agents de la PNH affirment manquer de moyens logistiques pour mener des opérations d’envergure. Pourtant, cette fois-ci, l’institution a déployé des hélicoptères, du matériel lourd et des unités spécifiquement équipées, une mobilisation rarement observée dans les précédentes interventions. Cette démonstration de force a rapidement suscité la curiosité de la population, qui tente de comprendre les motivations réelles derrière une telle opération.
Les interrogations se renforcent dans un contexte où plusieurs vidéos circulent sur les réseaux sociaux accusant la famille Apaid de produire des substances illicites, notamment de la marijuana et de la cocaïne, dans une ferme privée. D’autres accusations, plus graves encore, évoquent un possible trafic d’organes. Bien que non confirmées par les autorités judiciaires, ces allégations ont contribué à alimenter la tension et à accroître la pression sur les institutions publiques.
Parmi les questions soulevées par la population, certaines reviennent avec insistance : pourquoi une telle opération a-t-elle été lancée précisément après la divulgation de ces vidéos ? Les hélicoptères utilisés appartiennent-ils réellement à la PNH ou proviennent-ils de secteurs privés proches de l’élite économique ? Les policiers protègent-ils les intérêts du peuple ou ceux de la bourgeoisie ? Autant de préoccupations qui, pour l’instant, restent sans réponse officielle.
Le silence du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) est également pointé du doigt. Alors que l’affaire prend une ampleur nationale et touche directement la confiance du public envers les institutions, aucune déclaration officielle n’a encore été publiée pour éclairer la population sur les raisons de l’opération ou sur son déroulement.
Dans un autre développement, le chef du gang 400 Mawozo a diffusé une vidéo affirmant avoir découvert des passeports américains appartenant à des membres de la famille Apaid. Cette nouvelle révélation, bien que provenant d’une source criminelle, ajoute une couche supplémentaire de complexité et alimente les spéculations.
À ce stade, l’opinion publique réclame transparence et explications. L’affaire Andy Apaid, loin de s’apaiser, continue de diviser et de mobiliser. Les autorités sont désormais attendues sur un point essentiel : éclairer la nation et rétablir la confiance dans les institutions chargées de garantir sécurité et justice.Andy Apaid
Jean Dalens SEVERE
