
Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, une initiative mondiale, une trentaine de jeunes se sont réunis à Kayasha pour participer à une activité de sensibilisation dédiée au cyberharcèlement. L’événement s’est déroulé sous la direction du CLE – Centre Haïtien du Leadership et de l’Excellence, une organisation engagée dans la promotion du leadership citoyen et la protection des communautés vulnérables.
L’objectif principal de l’activité était d’offrir aux jeunes un moment de recul, de connexion à soi et d’échanges participatifs autour des enjeux du cyberharcèlement. À travers des discussions ouvertes et des interventions pédagogiques, les participants ont été invités à mieux comprendre les mécanismes de la violence en ligne, à identifier les comportements à risque et à développer les bons réflexes pour se protéger et protéger les autres.
Les organisateurs ont insisté sur la nécessité d’outiller cette génération hyperconnectée afin qu’elle devienne actrice de la lutte contre les violences numériques.
L’un des points centraux abordés durant l’activité concerne les limites des plateformes de réseaux sociaux dans le traitement de la langue créole. Plusieurs mots et expressions créoles échappent aux algorithmes, qui ne parviennent pas toujours à distinguer les contenus neutres des propos offensants.
Cette faiblesse technologique entraîne la circulation de commentaires blessants non détectés. Les participants ont ainsi été encouragés à signaler systématiquement tout contenu inapproprié afin d’améliorer la sûreté de ces plateformes et de contribuer à un environnement numérique plus sain pour la communauté haïtienne.
Les organisateurs ont également rappelé que chaque commentaire publié en ligne peut avoir des conséquences sur la personne qui le lit. Dans cette optique, un appel à la responsabilité individuelle a été lancé : mesurer l’impact des mots, pratiquer l’empathie et cultiver un comportement respectueux dans les espaces numériques.
L’activité de Kayasha s’inscrit dans une démarche citoyenne visant à renforcer la vigilance et la solidarité entre jeunes face aux dangers du cyberharcèlement. En mettant en lumière les défis spécifiques liés à la langue créole et les enjeux comportementaux sur les réseaux, cette rencontre a permis de poser les bases d’une sensibilisation durable.
Les organisateurs espèrent que ces jeunes deviendront, à leur tour, des relais de bonnes pratiques au sein de leurs écoles, de leurs quartiers et de leurs communautés, afin de bâtir un espace numérique plus sûr et plus respectueux pour tous.
Jean Dalens SEVERE

























































































































































































































































































































