
Dans la nuit du 29 au 30 novembre 2025, Pont-Sondé a été le théâtre d’une offensive d’une rare violence menée par des individus armés présumés appartenir au groupe « Gran Grif ». Plusieurs quartiers sont dévastés, des habitants ont pris la fuite, et des cas de violences extrêmes ont été rapportés par les autorités locales.
Selon les premiers témoignages recueillis auprès des habitants en fuite, l’attaque aurait été d’une ampleur inédite. « Ce qui s’est passé cette nuit à Pont-Sondé est plus tragique que le massacre du 3 octobre 2024. Les assaillants étaient plus nombreux et sont restés beaucoup plus longtemps à tuer et à brûler », affirment plusieurs survivants, encore sous le choc.
Les zones de Bélanger, Poterie et Mont-ODVA figurent parmi les plus touchées. L’ingénieur Noé Exumé, présent dans la région, rapporte avoir observé « plusieurs cadavres » et évoque « des cas spectaculaires de viols collectifs », soulignant la gravité des violences subies par la population locale.
À l’hôpital Saint-Nicolas de Saint-Marc, aucun corps n’a pour l’instant été acheminé. Cependant, les responsables du centre indiquent que quinze blessés, pour la plupart atteints par balles, sont actuellement pris en charge par le personnel médical.
Face à cette situation, la Police nationale d’Haïti affirme avoir tenté de réagir rapidement. Le commissaire principal de l’arrondissement de Saint-Marc, Nestor Ereste, précise :
« La police n’est pas restée les bras croisés. Nous avons réagi, mais la nuit n’a pas joué en notre faveur. Malgré tout, nous avons limité les dégâts. »
Selon le même responsable, trois blindés et des unités spécialisées ont été mobilisés dans l’urgence. « Avec les moyens disponibles, nous nous efforçons de neutraliser ces individus armés. Des renforts ont été dépêchés ce matin à Pont-Sondé », a-t-il ajouté.
À la tombée de la nuit de ce dimanche 30 novembre, les assaillants présumés de « Gran Grif » occupaient encore plusieurs points stratégiques de la localité, maintenant la population dans une situation de peur et d’incertitude.
Alors que Pont-Sondé tente d’évaluer l’étendue des pertes humaines et matérielles, une seule réalité est certaine : la violence armée continue de fracasser le quotidien de centaines de familles. Les survivants attendent désormais des autorités des actions concrètes pour reprendre le contrôle de la zone et empêcher un nouveau drame dans une région déjà éprouvée par des cycles répétés de terreur.
Carina PETIT-HOMME


























































































































































































































































































































