Port-au-Prince, le 12 novembre 2025 –Depuis plusieurs semaines, l’insécurité en Haïti atteint des niveaux critiques. Au-delà des statistiques macabres et des déplacements massifs de population, ce sont les enfants, l’avenir de la nation, qui paient le prix le plus lourd. L’insécurité rampante met en péril leur droit fondamental à l’éducation, les exposant à la violence, au recrutement forcé par les gangs et à un avenir incertain. Il est urgent que l’État haïtien prenne des mesures concrètes pour garantir la sécurité et l’éducation de sa jeunesse.
Cette instabilité affecte également les institutions publiques et le fonctionnement de l’État. L’ampleur de la violence des gangs a transformé de nombreuses zones, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, en champs de bataille.
Dans ce chaos, les institutions publiques sont également affectées, des centaines d’écoles ont été contraintes de fermer temporairement ou définitivement en raison de l’insécurité, cette crise prive des centaines de milliers d’enfants de l’accès à une éducation sûre et régulière. Le trajet vers l’école est devenu un parcours semé d’embûches, où les élèves et le personnel risquent enlèvements, violences et tirs croisés.
Alors que l’éducation n’est pas seulement un droit, c’est un outil essentiel pour briser le cycle de la violence et de la pauvreté en Haïti.
Malgré les défis, les jeunes Haïtiens montrent une détermination inébranlable à poursuivre leurs études, considérant l’éducation comme la seule voie vers un avenir meilleur.
L’inaction face à l’impact de l’insécurité sur l’éducation des enfants haïtiens n’est pas une option. L’avenir d’Haïti se joue dans ses salles de classe, et chaque jour d’école manqué est une victoire pour la violence et le chaos.
Face à l’escalade de cette situation,il est urgent que l’État haïtien assume pleinement sa responsabilité primordiale pour assurer la sécurité et la protection de tous les enfants.
Carina Petit-Homme
